Le SPD se penche sur son avenir
7 octobre 2009Les sociaux-démocrates et leur candidat Frank-Walter Steinmeier n'ont remporté que 23% des voix lors des dernières législatives, le pire résultat de leur histoire. Quatre ans de grande coalition avec les conservateurs ont discrédité le SPD comme parti de gauche. Discrédit qui était déjà intervenu avant 2005, lors du précédent gouvernement dirigé par le social-démocrate Gerhard Schröder.
Les mesures impopulaires de l'Agenda 2010
Gerhard Schröder avait fait adopter au début des années 2000 des mesures libérales très impopulaires rassemblées sous le nom d'"Agenda 2010". Ces mesures avaient notamment entraîné la réduction des indemnités chômage et l'assouplissement des conditions de licenciement. Résultat des courses, selon Frank-Walter Steinmeier, élu la semaine dernière président du groupe parlementaire SPD :
"Nous sommes en train de réorganiser le parti après notre très mauvais résultat aux législatives. Le groupe parlementaire SPD au Bundestag constituera le cœur de notre action, l'élément central à partir duquel se développeront les nouveaux concepts de la social-démocratie allemande. Je vais m'y attacher tout particulièrement."
Le SPD doit se rapprocher de die Linke
Ce qui semble inévitable pour le parti social-démocrate, c'est en fait un repositionnement à gauche. Seulement voilà: la direction du SPD a toujours refusé de s'allier avec Die Linke, le parti de la gauche radicale, vers lequel se sont tournés près de 12% des électeurs.
Seule solution pour le moment pour le SPD, et c'est ce que préconise la direction : la nomination d'une ténor de l'aile gauche du parti, Andrea Nahles, qui devrait être la prochaine secrétaire-générale. A la tête du parti, on attend Sigmar Gabriel, le populaire ministre de l'environnement de la grande coalition dont on vit les derniers jours actuellement à Berlin.
Carine Debrabandère, MAP