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Le Maroc dit "oui" à la Constitution royale

4 juillet 2011

Selon le ministère de l'Intérieur, 98% des Marocains ont approuvé la nouvelle Constitution qui octroie plus de pouvoirs au Premier ministre et favorise l'Etat de droit. Plus de 72% des électeurs se sont rendus aux urnes.

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Des manifestants apportent leur soutien au roi et au projet de constitution dans les rues de Rabat
Des manifestants apportent leur soutien au roi et au projet de Constitution dans les rues de RabatImage : AP

Le référendum de vendredi a été initié par le roi dans la foulée des soulèvements arabes. Les Marocains ont voté sur une nouvelle Constitution proposée par le roi Mohammed VI, une Constitution qui octroie plus de pouvoirs au Premier ministre. Celui-ci ne sera plus nommé par le roi mais issu du parti vainqueur aux élections. Il aura qui plus est la possibilité de dissoudre la chambre des représentants, ce qui était jusqu'ici le seul attribut du roi.

Des mécontents

Toutefois, ce projet est critiqué par des activistes comme Zineb El Rhazoui qui a dénoncé une réforme cosmétique. "Nous sommes contre car c'est le roi qui a nommé les membres de la commission chargé de rédiger cette nouvelle Constitution. Ses membres n'ont donc aucune crédibilité aux yeux des Marocains. Nous n'avons pas voté pour eux. Cette Constitution ne fait que confirmer le pouvoir du roi. Or, nous voulons un roi qui règne mais pas qui gouverne."

Le roi Mohammed VI a accepté le principe d'un Premier ministre qu'il ne nommera plus directement
Le roi Mohammed VI a accepté le principe d'un Premier ministre qu'il ne nommera plus directementImage : AP

Les jeunes Marocains du Mouvement du 20 février ont continué à manifester dimanche soir, comme tous les dimanches, depuis 4 mois. Ils contestent la victoire du "oui" lors du référendum constitutionnel de vendredi. Pour ces manifestants, la nouvelle Constitution est une farce pour les Marocains, ils réclament la mise en place d'une réelle Monarchie parlementaire. Ils étaient des milliers à Casablanca, Rabat ou encore Tanger.

Le "oui" sans grand suspens

L'issue positive du référendum ne faisait guère de doute. En effet, les médias publics, la majorité des journaux, les principaux partis politiques, les grands syndicats et les mosquées avaient invité à voter "oui".

Ecoutez ci-dessous les explications de notre correspondante Léa-Lisa Westerhoff, qui s'exprimait à la sortie des urnes vendredi à 12h TU. Elle est au micro de Marie-Ange Pioerron.

Edition : Jean-Michel Bos, Cécile Leclerc