1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le Mali se dirige vers des législatives fin novembre

Carole Assignon18 septembre 2013

Le 24 novembre et le 15 décembre, ces sont les deux dates que propose le Premier ministre Oumar Tatam Ly pour le premier et le second tour des législatives. Un calendrier qui doit être soumis au conseil des ministres.

https://p.dw.com/p/19k4U
Une femme vote à Bamako, le 11 août 2013
La récente élection présidentielle a été marquée par une forte participationImage : Reuters

Après l'élection d'un nouveau président et la mise en place de son gouvernement, l'organisation des législatives est le nouveau défi que le Mali devra relever. En principe, ce scrutin aurait dû être organisé en même temps que la présidentielle, mais finalement l'idée d'une élection couplée a été abandonnée.

À présent, la nouvelle administration veut visiblement aller vite en proposant d'organiser le scrutin le 24 novembre pour le premier tour et le 15 décembre pour le second tour.

Un calendrier à confirmer

Selon le secrétaire général de l'Union pour la République et la démocratie (URD), le parti de Soumaïla Cissé, rien n'est toutefois encore officiel. Selon Lasana Koné, sont parti attend le communiqué du conseil des ministres sur le sujet avant toute réaction.

À en croire le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) - la coalition dont l'URD fait partie - c'est ce mercredi que l'on devrait être fixé. Alors que les tractations se poursuivent sur la date des législatives, les rebelles touaregs, eux, semblent être parvenus à un point d'accord.

Accord contesté entre groupes armés du Nord

Des membres de la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance, du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Mouvement arabe de l'Azawad et du Haut Conseil de l'unité de l'Azawad (HCUA) ont signé une déclaration conjointe pour, disent-ils, se mettre d'accord avant d'entamer des discussions avec Bamako.

L'objectif est de parvenir à résoudre la crise dans le nord du pays. Mais cet accord ne fait pas l'unanimité au sein de ces mouvements armés, notamment le MAA et le MNLA, dont Mossa Ag Attayer est le porte-parole :

À Ouagadougou, un accord avait été trouvé entre mouvements armés du Nord et Bamako
À Ouagadougou, un accord avait été trouvé entre mouvements armés du Nord et BamakoImage : AHMED OUOBA/AFP/Getty Images

« La délégation qui est allée à Bamako hier [mardi 17 septembre, NDLR] est certes composée des membres du MNLA et du HCUA, cependant nous les avons envoyés pour rencontrer les membres de la Minusma par rapport aux troubles qui ont eu lieu récemment sur le terrain. Ce qui a été signé hier aurait été bien s'il était signé ailleurs, dans un pays neutre. Nous ne saurons reconnaître cet accord parce que ni la population, ni la direction du MNLA et encore moins les combattants sur le terrain ne sont au courant qu'une délégation est en mouvement pour aller discuter de cette question à Bamako. »

Pendant ce temps, dans le Nord, on apprend que cent soixante soldats tchadiens de la Minusma auraient quitté leur base de Tessalit. Ils réclament le paiement de leurs arriérés de solde et de meilleures conditions. C'est dans ce contexte que le président tchadien Idriss Deby est attendu à Bamako jeudi 19 septembre pour la cérémonie "festive" marquant le début du mandat à la tête du Mali d'Ibrahim Boubacar Keïta.