Merkel: le début de la fin ?

"Qu'est-ce qui a propulsé Ralph Brinkhaus à la tête du groupe parlementaire des deux partis conservateurs CDU-CSU au Bundestag ?, se demande la Frankfurter Rundschau. "Son expertise politique? Non, répond le journal pour qui, ce n'est pas suffisant pour l’expliquer. 

Pour le quotidien de Francfort, si Brinkhaus a bien battu l’homme de confiance de Merkel, Volker Kauder, c’est certes parce qu'il ne s’est pas présenté comme l’opposant numéro un de la  chancelière, mais aussi parce que son programme, critique, peut être décrit en cinq mots : "Cela ne peut pas continuer comme ça", a fait remarquer la Frankfurter Rundschau.

Le phénomène du canard boiteux

Cette défaite est un échec personnel de la chancelière, note de son côté le quotidien conservateur die Welt. Kauder. le confident de Merkel, dont le charme et l’humour peuvent rapidement se transformer en brutalité, est probablement la dernière victime avant le grand sacrifice politique de la chancelière. Pour die Welt, Angela Merkel est à sa fin.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung a fait elle aussi la même observation. Pour ce quotidien, l’autorité d’Angela Merkel s’effrite une fois qu'elle s'approche de la fin. En Amérique, cela s’appelle le phénomène du canard boiteux, conclu le journal.

Les effets des sanctions américaines contre l’Iran

À partir de novembre, de nouvelles sanctions américaines s’appliqueront à l’Iran. Pour que les entreprises européennes puissent continuer à commercer avec Téhéran, l'Union européenne cherche à mettre en place une plateforme d'échange. 

Une initiative pour contourner la décision des Etats-Unis et masquer les affaires sans avoir craindre les sanctions américaines. Mais c’est probablement trop tard, estime die Welt. Pour ce journal, par ce plan, l’Union européenne est en train de mettre le feu à sa diplomatie avec les Etats-Unis. 

"Avec les nouvelles sanctions de Trump contre l’Iran, les échanges entre l'Iran et l’Allemagne chutent", titre der Spiegel. Pour le journal, la manière forte des États-Unis contre l'Iran produit des effets. 

Depuis l’annonce faite en mai dernier par Donald Trump de réintroduire les sanctions américaines, les exportations allemandes vers l’Iran ont chuté de 18%. 

En réalité, pour der Spiegel, les Européens veulent sauver l’accord nucléaire avec l’Iran - mais les effets des menaces de Donald Trump deviennent de plus en plus pesants.