L'Allemagne s'engage dans la résolution de la crise en Libye
24 janvier 2020"La conférence de Berlin sur la Libye est une initiative de Merkel", s’est ainsi que la Berliner Zeitung titrait en début de semaine un de ses articles sur cette rencontre.
Dans presque tous les discours de politique étrangère, écrit le journal, l’Allemagne est appelée à assumer plus de responsabilités dans le monde mais cette responsabilité ne peut pas être que militaire.
Selon le quotidien de Berlin, en organisant le sommet sur la Libye, la chancelière Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas présentent une autre manière d’assumer cette responsabilité internationale.
Die Berliner Zeitung poursuit en écrivant que la réunion de Berlin montre que les Européens ne veulent plus rester inactifs ou prendre le parti des uns ou des autres, comme dans le cas de la Syrie.
Ils (les européens) sont prêts à combler au moins une partie du poste laissé vacant par le retrait américain au Moyen-Orient et en Afrique.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la conférence de Berlin sur la Libye n'était qu'un début.
L'Europe doit maintenant clarifier le rôle qu'elle veut jouer dans le processus de paix, notamment en ce qui concerne le respect du cessez-le-feu, le contrôle de l'embargo sur les armes ou encore celui du flux migratoire de la Libye vers les côtes européennes.
Par ailleurs, la Ligue arabe et l'Union africaine doivent également coopérer, peut-on lire dans l’un des articles du journal consacré à cette rencontre de Berlin.
“Luanda Leaks”, une affaire qui fait couler beaucoup d'encre
Dans la presse également, les révélations sur l’origine de la fortune d’Isabel dos Santos et de son époux Sindika Dokolo. Une affaire dénommé “Luanda Leaks” lancée par le Consortium international de journalistes d'investigation.
A ce sujet, la Süddeutsche Zeitung signale qu’une procédure pénale a été ouverte contre la fille de l'ancien président Angolais Eduardo dos Santos.
Die tageszeitung revient pour sa part sur le fonds de cette affaire de possible détournement de fonds publics, avec les réactions d’Isabel dos Santos qui nie les accusations et parle de chasse aux sorcières.
Le journal rappelle que si elle a des raisons de craindre pour son empire qui pèse deux milliards de dollars, la femme la plus riche d’Afrique n'est en aucun cas la seule personne en Angola dont la richesse a une origine douteuse.
Manuel Vicente, qui était considéré comme le probable successeur du président Eduardo dos Santos, et qui comme Isabel dos Santos a dirigé la toute puissante compagnie pétrolière Sonangol, n'est pas poursuivi malgré les preuves d'enrichissement illégal et d'activités criminelles à son encontre.
Comme quoi, il y a des raisons de s’interroger.