L'Allemagne en récession
25 novembre 2008L'Allemagne, première économie de la zone euro, va connaître une récession pour l'ensemble de 2009. Son Produit intérieur brut va baisser de 0,8% estime l'OCDE, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques. Face aux répercussions de la crise financière internationale, la chancelière Angela Merkel est réticente à rompre avec la rigueur budgétaire.
Pour Angela Merkel, c'est simple, c'est Nein. Non à la baisse de la TVA, la taxe à la valeur ajoutée qui a augmenté de trois points début 2007. La baisse de la TVA, c'est une mesure pourtant que préconise le Premier ministre britannique Gordon Brown face à la crise financière internationale. Nein également à un allègement de l'impôt sur le revenu, allègement tabou pour les sociaux-démocrates, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, mais voulu par l'aile droite des chrétiens-démocrates d'Angela Merkel.
Le gouvernement allemand est actuellement critiqué de toutes parts, et notamment au sein de l'Union européenne, pour son refus de rompre avec la rigueur budgétaire. L'Allemagne devrait certes avoir un budget quasi équilibré cette année. Mais la première économie de la zone euro vient quand même d'entrer en récession et pourrait bien vivre l'an prochain sa plus grosse crise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Alors comment stimuler la demande interne pour donner un coup de pouce à l'économie? C'est la question que tout le monde se pose actuellement. La réponse allemande pour le moment est : par la politique des petits pas : Berlin a pris un ensemble de mesures début novembre – mesures d'un montant total de 32 milliards d'euros, avec notamment des avantages fiscaux à l'achat d'une nouvelle voiture. Demain, la Commission européenne présente son plan de relance de l'économie. Angela Merkel espère que l'effort qu'elle a fourni à l'échelon national sera pris en compte par Bruxelles. « Il représente déjà plus de 1% du Produit intérieur brut » souligne-t-elle. C'est-à-dire ce que devrait préconiser Bruxelles comme contribution au plan de relance.