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L'Afrique appelle à la désescalade au Proche-Orient

Marco Wolter | Avec agences
14 mai 2021

La situation est restée explosive lors de ce premier vendredi de prière depuis la fin du ramadan. L'Afrique réagit.

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Des manifestants pro palestiniens à Nairobi
Image : Thomas Mukoya/REUTERS

Des manifestations se sont déroulées ce vendredi dans une série de villes palestiniennes. Des heurts se sont intensifiés en Cisjordanie, faisant plusieurs morts.

Ailleurs, des villes israéliennes ont continué à se barricader par peur de nouvelles émeutes entre Juifs et Arabes. Enfin, au Liban voisin, un manifestant pro palestinien a été tué par des tirs israéliens.

A (re)lire également : Les origines des tensions entre Palestiniens et Israéliens

Ce premier vendredi post-ramadan n'a pas donné de signes d'un possible apaisement.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a d'ailleurs assuré que la réponse de l'armée israélienne aux centaines de tirs de roquettes depuis la bande de Gaza n'était de loin pas terminée.

Après des manifestations pro-palestiniennes dans les pays du Maghreb et les virulentes critiques contre Israël au Soudan ou encore en Egypte, c’était au tour du Sénégal de réagir à cette spirale de violence. Lors de son discours marquant la fin du ramadan, le président Macky Sall a lancé un "appel à la désescalade".

Du Sénégal à l'Afrique du Sud

Le Sénégal, pays à 80% musulman et allié indéfectible des Palestiniens, dirige depuis des décennies le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, et le moins que l’on puisse dire est que les rapports du pays avec Israël n’a jamais été un chemin tranquille.

Des centaines de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza depuis lundi dernier
Des centaines de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza depuis lundi dernierImage : Mohammed Abed/AFP/Getty Images

Le soutien aux Palestiniens s’est aussi exprimé dans les rues de Nairobi, où des centaines de fidèles musulmans sont allés manifester hier avant d’être dispersés par la police à coups de gaz lacrymogène. Un activiste kenyan cité par l’agence Reuters, a dénoncé ce qu’il appelle "le dernier apartheid dans le monde".

Ce qui nous amène en Afrique du Sud, qui a mis fin à l’apartheid il y a près de 30 ans. Depuis, le parti au pouvoir, l’ANC fondé par Mandela affiche son soutien pro-palestinien. Son petit-fils, Mandla Mandela, a encore réitéré ce soutien lors d’une manifestation au Cap, même si le principal parti de l’opposition sud-africaine ne partage pas forcément cette position tranchée.

Actes antisémites en Europe

Ailleurs dans le monde, le conflit alimente la crainte d’actes antisémites en Europe. L’Union européenne appelle à la vigilance aujourd’hui.

La police allemande renforce sa protection des synagogues, comme ici à Gelsenkirchen
La police allemande renforce sa protection des synagogues, comme ici à GelsenkirchenImage : Ina Fassbender/AFP

En Allemagne, après plusieurs drapeaux israéliens brûlés devant des synagogues, Angela Merkel a prévenu que la "démocratie allemande ne tolérera pas" ceux qui abuseraient du droit de manifester pour s’attaquer aux représentations et aux symboles juifs dans le pays. Le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé un renforcement de la protection des synagogues.

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Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais