La Pologne tient tête à Bruxelles

Pour la première fois, la Commission européenne a lancé une procédure de sanctions contre l'un des Etats-membres. Bruxelles accuse les conservateurs nationalistes du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir à Varsovie de détruire les fondamentaux d'un Etat de droit" par le biais de réformes judiciaires controversées titre le journal Süddeutsche Zeitung.  

Le quotidien bavarois insiste surtout sur le fait que "la décision de l'UE n'a pas été prise à la légère car les conséquences sont claires pour tous: un mécanisme a été mis en place au sein de l'Union et la Commission ne peut tolérer qu'un de ses membres viole ses fondements. La Süddeutsche Zeitung craint cependant qu'après le Brexit, l'UE ne soit bientôt confrontée à sa prochaine grande tragédie. 

Sauf que les sanctions contre la Pologne ont peu de chances d'aboutir, car elles doivent être entérinées à l'unanimité par les 27. Et la Hongrie a déjà annoncé qu'elle s'y opposerait conclut la Süddeutsche Zeitung.

Le journal tagesezeitung revient sur les nouvelles élections en Catalogne. Un scrutin qui continue de diviser les partisans du "Oui" et du "Non2. Chaque camp espère  emporter la victoire à l'issue d'un scrutin qui se joue dans un mouchoir de poche. Selon le quotidien berlinois, les trois partis qui sont pour l'indépendance de la Catalogne, dont la formation dirigée par Carles Puigdemont, l'ancien président de la région actuellement en exil en Belgique, pourraient difficilement remporter la majorité au parlement à eux seuls. 
La tageszeitung estime que, même en cas de défaite des partisans de l'indépendance, cela ne suffirait pas aux adversaires des indépendantistes pour râtisser large. Dans ce contexte politique critique, avec une polarisation politique de la société catalane, le quotidien de Berlin écrit que la question de l'indépendance de la Catalogne continuera - sans aucun doute - à donner le tournis au gouvernement central de Madrid, conclut la taz.