La "Guerre Froide du sport"
19 mai 2016Cette enquête a été déclenchée par les aveux la semaine dernière de l'ancien patron du laboratoire antidopage russe, Grigori Rodtchenkov selon qui un vaste système de triche et de dopage, mené par les autorités russes, avait été mis en place pour les Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi. Des accusations fermement rejetées par le Kremlin.
Sous le titre "La Guerre Froide du sport", la taz, die tageszeitung écrit sur un ton ironique: "Après toutes les révélations des dernières semaines, le Mal dans le sport est enfin identifié ! L'analyse est simple : dans le sombre empire de Vladimir Poutine, le sport de compétition est dominé par un tissus de mensonges et de fraudes ! Des dizaines d'athlètes russes, dont 15 médaillés olympiques, auraient profité de ce système de dopage organisé et supervisé par Moscou et ses services secrets. Dehors les Russes ! Oui on peut voir les choses ainsi, mais poursuit l'éditorialiste, qu'en est- il du dopage systématique au Kenya, du système de fraude dans l'équipe de sprinters jamaïcains, ou bien encore des dernières révélations d'un médecin britannique selon lequel dans de nombreuses disciplines, les sportifs britanniques sont dopés ? Dehors le Kenya, dehors la Jamaique ! Sortez la Grande-Bretagne ! De telles exigences ne sont pas formulées par les Américains. Dans la "Guerre Froide du sport", la ligne de front est claire ! conclut le quotidien berlinois.
Autre thème : l'avenir de la Syrie
A Vienne, les Etats membres du Groupe international de soutien à ce pays ne sont pas encore parvenus à fixer une date pour la reprise des discussions indirectes entre Damas et l'opposition.
"Il n'existe qu'une solution politique à la guerre civile en Syrie. C'est là le dénominateur commun adopté par les Etats-Unis et la Russie, par l'Arabie Saoudite et l'Iran comme par les autres participants aux discussions de Vienne sur la Syrie, relève la Süddeutsche Zeitung. Mais un tel constat est sans valeur si aucun consensus minimal ne peut être trouvé dans la recherche d'une telle solution. Les Américains et certains Européens qui espéraient que les Russes montreraient ses limites au président Bachar al Assad et qu'ils le laisseraient même finalement tomber, se sont fait des illusions ! Car, pour les Russes, une solution politique veut dire que le régime actuel et Bachar al Assad restent en place," conclut le journal de Munich…