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La crise d'un côté, la guerre de l'autre

Anne-Julie Martin6 octobre 2008

Au menu des journaux de ce lundi : la crise financière, pour ne pas changer, et la présence allemande en Afghanistan.

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La chancelière Angela Merkel et le ministre des Finances Peer Steinbr�ckImage : picture-alliance /dpa

« Ca brûle » titre die Welt. Ces derniers jours les politiques ne ratent pas une occasion pour pointer du doigt les banquiers que l'on prétend incapables. Ainsi la chancelière a encore répété ce week-end : ceux qui ont provoqué les dégâts doivent aussi contribuer à trouver une solution. A Berlin, on fait preuve d'une véritable incompréhension face à cette situation dramatique. Parce que l'on croit devoir condamner les gestionnaires et les banques au lieu de trouver enfin des réponses à une crise systémique.


EU Finanzgipfel in Paris
Les dirigeants de quatre pays européens se sont réunis au sujet de la crise samediImage : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, pour sa part, est d'avis qu'il ne faut pas faire de cette crise une affaire commune au sein de l'union européenne. L'Europe n'est pas l'Amérique. La réclamation d'un plan de sauvetage globale pour les banques qui devrait s'orienter sur le modèle du plan Paulson, est insensée. Tant que la politique financière reste de la compétence nationale des pays membres, un tel projet est tout simplement irréalisable.


Bundeswehr Übung der Spezialeinheit KSK
Soldats de la KSK en exerciceImage : AP

Autre sujet du jour dans la presse : l'Afghanistan. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, souhaite que le KSK, l'unité des forces spéciales de la Bundeswehr, ne participe plus à la campagne US. Pour la Tageszeitung, le message est clair : les soldats allemands ne sont plus aux côtés des Américains dans leur guerre en Afghanistan. Au lieu de cela, le pays va désormais se consacrer pleinement à la reconstruction. Et le quotidien de saluer une décision intelligente.


UNO Generaldebatte Steinmeier
Le ministre des Affaires étrangères F.-W. Steinmeier (SPD)Image : AP

Même analyse pour la Süddeutsche Zeitung. La mission de ces forces spéciales avait avant tout un caractère symbolique. Elle signifiait : « nous sommes avec vous dans ce combat ». Tandis que l'Allemagne renforce son engagement dans la mission de stabilisation de l'ISAF, elle se détourne de la guerre que mènent les Etats-Unis contre les Talibans dans le cadre de l'opération Enduring Freedom. Avec cette décision, Frank-Walter Steinmeier poursuit également son intention de diminuer les zones d'attaque. L'intervention de la Bundeswehr en Afghanistan est très impopulaire chez les Allemands. Le journal ne manque donc pas d'y voir là aussi, une initiative dans la perspective des législatives l'année prochaine. Le ministre social-démocrate est en effet candidat à la chancellerie.