1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Konya, la nouvelle pomme de discorde entre Berlin et Ankara

Carole Assignon
18 juillet 2017

Ce mardi les journaux allemands s’intéressent au Brexit et aux  relations de plus en plus tendues entre la Turquie et l’Allemagne.

https://p.dw.com/p/2gkId
Militärstützpunkt Konya - ARCHIVBILD ZU: Abgeordnete dürfen deutsche Soldaten im türkischen Konya besuchen
Image : picture alliance/dpa/A. Hohenforst

La pomme de discorde entre les deux pays est cette fois-ci Konya, la base de l'OTAN en Turquie.Selon la Süddeutsche Zeitung "toute personne qui a suivi le débat sur le retrait allemand de la base d’Incirlik doit reconnaître le modèle: encore une fois, la Turquie a refusé  (du moins temporairement) une nouvelle visite de députés allemands à des soldats de la Bundeswehr stationnés sur son sol". Raison évoquée par Ankara : la détérioration des relations bilatérales avec Berlin depuis le coup d'Etat manqué contre le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet 2016. Rappelons que les députés ont l'obligation légale de visiter les soldats, l'armée allemande étant étroitement contrôlée par la chambre des députés.

Karte Türkei, Syrien, Jordanien, Irak
Une trentaine de soldats allemands sont stationnés à la base de l'Otan à Konya dans le centre de la Turquie,

Concernant ce qu’on peut appeler "le dossier Konya", Der Spiegel précise qu’Ankara a demandé non pas une annulation mais un "report" de la visite qui était prévue lundi. L'hebdomadaire rappelle que dans le cas d'Incirlik, l'Allemagne a finalement décidé de retirer ses troupes début juin pour les transférer en Jordanie.

Contrairement à Incirlik, à Konya les Allemands participent directement aux actions de l'OTAN: ils font partie des équipages dans les avions de reconnaissance de l'Alliance contre le groupe Etat islamique. Aussi cette fois "l'Allemagne devra tenir compte des répercussions d’un éventuel retrait de ses soldats pour ses partenaires de l'OTAN" estime la Süddeutsche Zeitung.  

Brexit, le temps presse

Le négociateur en chef de l'Union Européenne, le Français Michel Barnier, a annoncé la couleur lundi : les deux camps, enfin, "plongent dans le cœur du sujet". Pendant quatre jours, différents groupes de travail vont se pencher sur les premières priorités : droits des citoyens et solde des comptes, question irlandaise, ou encore l'adhésion à l'autorité de la Cour de justice de l'Union européenne. Il s’agit d’avancer. Et c'est précisément ce que les Britanniques souhaitent, souligne die Tageszeitung. Selon le journal, l’essentiel est de passer à "l’étape suivante". Les Britanniques insistent sur la nécessité de s'entendre sur une période transitoire pour commencer au plus vite les négociations sur le statut de la future relation entre la Grande Bretagne et l’Union Européenne.

Brüssel Brexit-Verhandlungen, David Davis & Michel Barnier
David Davis, le responsable britannique pour le Brexit et son homologue européen Michel Barnier.Image : Reuters/Y. Herman

La Frankfürter Allgemeine Zeitung revient pour sa part sur le contexte même dans lequel ont lieu les négociations, rappelant que la première ministre Theresa May est sous pression depuis les dernières élections, sans oublier la guerre que se livrer une poignée de ministres pour sa succession. Il ne reste que 15 mois pour boucler les négociations d'ici à octobre 2018, pour laisser du temps pour la ratification de l'accord final d'ici fin mars 2019. 
Même si les modalités du retrait devraient être résolues d'ici là, selon la Berliner Zeitung il n'y aura pas de repos car négocier sur ce à quoi devrait ressembler le futur partenariat entre les Européens et les Britanniques est aussi compliqué que les pourparlers de séparation en cours. 
 

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique