Karlheinz Schreiber revient hanter la CDU
4 août 2009
La Frankfurter Allgemeine Zeitung se pince pour y croire : est-il vraiment là ? Karlheinz Schreiber, l'une des figures clefs du scandale des caisses noires de la CDU. Scandale qui avait profondément ébranlé le paysage politique allemand il y a dix ans en précipitant notamment la chute du chancelier conservateur Helmut Kohl. A quelques semaines des législatives, le quotidien s'interroge sur les conséquences que pourrait avoir l'affaire Schreiber sur les résultats du scrutin. Le procès sera en tous les cas intéressant, car il a trait au lobbysme politique et à ses limites, mais cela s'arrête là. Ce n'est en aucun cas une bombe électorale susceptible de provoquer un nouveau séisme politique, note le journal.
Pour la Berliner Zeitung l'affaire Schreiber n'aura certes pas d'incidences directes sur le résultat des élections, mais elle reste embarrassante pour le parti de la chancelière Angela Merkel. A l'occasion du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, la CDU organise cet automne plusieurs festivités dont la réussite dépend en grande partie de la présence de Helmut Kohl. Il serait fâcheux que le rôle de ce dernier en tant que grand chancelier de l'unité passe au second plan à cause de Karlheinz Schreiber.
Politique allemande toujours avec Die Welt qui commente le programme proposé par le candidat du parti social démocrate aux élections législatives, Frank Walter Steinmeier. Si son objectif de recourir aux nouvelles technologies dans l'industrie semble raisonnable, celui de créer quatre millions d'emplois dans les dix prochaines années est en revanche dangereux. Le SPD éveille trop d'espoirs et trop d'attentes en employant le mot "plein emploi". Ce genre de promesse est d'autant moins crédible lorsque l'on sait que cela fait près de onze ans que le parti de gauche est au gouvernement.
La Süddeutsche Zeitung enfin se penche sur le travail qui attend le nouveau secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. Il va lui falloir d'abord et avant tout revêtir le costume de présentateur et d'animateur d'une organisation en perte d'identité. L'Otan a urgemment besoin de quelqu'un qui soit capable de trouver une sortie honorable et politique à son plus grand problème: l'Afghanistan. C'est là-bas que se joue toute sa crédibilité.