Julian Assange va retrouver la liberté
25 juin 2024Ce voyage du fondateur de WikiLeaks, jusqu’aux îles Mariannes - un territoire américain dans le Pacifique, situé à l’ouest des Philippines et au nord de l’Australie - est à suivre sous le hashtag #AssangeJet sur les réseaux sociaux.
Son épouse et avocate sud-africaine Stella Assange a publié ce mardi (25.06) midi sur X une vidéo de l’arrivée de Julian Assange à l’aéroport de Bangkok, pour une escale technique. Puis son avion a redécollé dans l’après-midi.
Stella Assange a appelé les internautes à suivre son vol en temps réel sur les sites spécialisés. "Nous avons besoin de tous les regards, au cas où quelque chose tourne mal", écrit-t-elle.
Car si tout se déroule comme prévu, l'Australien devrait retrouver la liberté mercredi après 14 ans de saga judiciaire.
Retour en Australie
Julian Assange doit comparaître à 23h en temps universel, soit 9h du matin en heure locale, devant un tribunal fédéral américain sur l’île de Saipan.
Selon un document judiciaire rendu public la nuit dernière, il va plaider coupable puis être condamné à 62 mois de prison. Mais cette peine, il l’a déjà purgée en détention provisoire à Londres, où il était incarcéré depuis cinq ans. Le lanceur d’alerte devrait ainsi regagner libre l'Australie.
Julian Assange, 52 ans, se battait devant la justice britannique contre son extradition vers les Etats-Unis, où il est poursuivi pour avoir rendu publics, à partir de 2010, plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
Ces documents, décryptés par les médias de référence dans le monde, témoignaient des dérives des guerres menées par les Américains depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Défense de la liberté de la presse
Pour le gouvernement américain de l’époque, Julian Assange a mis des vies en danger en divulguant des secrets d’Etat. Joe Biden, alors vice-président, dénonçait un "terroriste high-tech". En face, pour Julian Assange et ses soutiens, il s’agit de défendre la liberté d'informer et la transparence.
Pour la Fédération européenne des journalistes, "les journalistes et leurs syndicats ont compris dès le début que Julian Assange était visé parce qu'il accomplissait des tâches qui font partie du travail quotidien de nombreux journalistes - trouver un lanceur d'alerte et dénoncer la criminalité".
Reporters sans frontières salue ainsi une "victoire pour le journalisme et la liberté de la presse qui n'a que trop tardé".