Journée de colère en Irak
25 février 2011Ils étaient à peu près 5000 sur la place Tahrir à Bagdad. Face à eux : un dispositif militaire et policier musclé. Des forces anti-émeutes sur lesquelles des manifestants ont lancé des pierres. Les protestations ont eu lieu dans tout le pays et notamment à Hawija, au nord de la capitale, et à Mossoul. Des heurts avec la police ont fait au moins sept morts dans ces deux villes. « Pourquoi les politiques ont-ils des salaires qui se comptent en millions de dinars, et nous nous n'avons rien? », scandait la foule.
Les réseaux sociaux en première ligne
Comme en Tunisie et en Egypte, les réseaux sociaux jouent un grand rôle en Irak. Un mouvement dénommé « la révolution de la colère irakienne » a appelé sur Facebook à manifester pour exiger le changement. Depuis le début du mouvement populaire il y a quelques semaines, treize manifestants et un policier ont été tués.
Huit ans après l'invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein, les progrès restent trop lents en Irak. Il y a des pénuries de vivres, d'eau et d'électricité et les emplois sont rares.
Pour tenter d'endiguer les protestations, le gouvernement a multiplié les gestes ces dernières semaines. Nouri al-Maliki a notamment augmenté d'un milliard de dollars le montant alloué aux rations alimentaires – rations distribuées à six millions de familles.
Auteur : dpa, afp, Carine Debrabandère
Edition : Sandrine Blanchard