José Manuel Barroso, futur nouveau président de la commission européenne?
22 juillet 2004« Arriver à un consensus dynamique », voilà l’objectif annoncé par José Manuel Barroso et relevé par Die Welt. Pour cela, il entend défendre la prospérité, parvenir à une croissance durable et à la stabilité de l’euro, équilibrer les finances, protéger l’environnement et promouvoir l’égalité des femmes... des thèmes, qui, effectivement, ne devraient pas rencontrer d’opposition dans les rangs des parlementaires, comme le souligne Die Welt. Dans son discours, le candidat à la succession de Romano Prodi a affirmé que le grand problème de l’Union européenne, qu’il a par ailleurs qualifiée d’ « expérience osée », c’est moins l’ « euro-scepticisme de quelques-uns » que l’ « euro-apathie de beaucoup ». Malgré sa tension visible, et malgré aussi son passé maoïste, die Welt prédit déjà, avant le scrutin, la victoire du libéral Barroso, qui aura su d’après lui convaincre sans mal non seulement les 200 eurodéputés conservateurs et les libéraux, mais aussi la majorité des socialistes. Il n’y a que le groupe des écologistes, note die Welt, qui ait émis ouvertement des réserves.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung cite Daniel Cohn-Bendit, président du groupe des Verts au parlement européen, qui a une nouvelle fois espéré qu’un jour « le président de la commission ne [soit] plus désigné [selon le procédé] des marchands de tapis, dernière des portes closes, [mais] directement par les électeurs ». Par ailleurs, le quotidien relève que José Manuel Barroso s’est opposé à l’idée de Berlin et Paris, de confier les questions économiques à UN « super commissaire » : il en veut 24.
La tageszeitung revient également sur cette déclaration du futur président de la commission, qui exclut la coexistence de « commissaire de première et de deuxième classe ». Tant pis pour Günter Verheugen, qui était soutenu par Berlin, et pour la taz, « Barroso a floué Schröder».