1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

J-5 en RDC : ces Congolais qu'on n'entend pas si souvent

18 décembre 2018

Ils tiennent des petits commerces. Bien que certains ne soient pas encore décidés sur leurs intentions de vote le 23 décembre, la plupart d'entre eux redoutent les troubles et souhaitent une alternance pacifique.

https://p.dw.com/p/3AKwZ
Demokratische Republik Kongo Kinshasa
Image : DW/S. Oneko

"Mon seul souci est que l’on puisse avoir la paix" (Vendeuse de fruits)

Maman Tsimba habite à Mont Ngafula, une commune au sud de Kinshasa, et elle a quatre enfants. 

Tous les jours, elle quitte sa maison pour aller vendre des fruits en ville. A quelques jours du scrutin, elle ne sait pas encore à qui elle donnera son vote.

"Moi je n’ai pas encore de candidat. Le moment venu, dimanche, je choisirai selon la volonté de Dieu. S’ils disent qu’ils reportent les élections, c’est leur problème, s'ils veulent que l’on vote, tant mieux. Mon seul souci est que l’on puisse avoir la paix, c’est tout ce que je demande", dit-elle. 

Monsieur Ntumba a travaillé toute sa vie dans l’enseignement. Cela va faire cinq ans qu’il a quitté sa profession pour se lancer dans le métier de bouquiniste. 

Inquiétude sur la transparence du scrutin 

Ce père de famille qui a huit enfants et une femme à sa charge parcourt tous les jours des kilomètres pour vendre des livres. Il redoute le manque de  transparence du processus électoral.

"On va aller aux urnes mais est-ce que ce sera dans la transparence ?", sinterroge-t-il. "Nous avons vu Monsieur Fayulu, candidat de l’opposition, il a fait sa tournée. Partout où il passe, il y a beaucoup de gens, on a vu cela à travers les images. Et le jour de la proclamation des résultats, si ce dernier n’est pas élu, vous pensez que le Congolais sera content? Que le bon Dieu nous protège et qu’on puisse avoir le calme après les élections", souhaite-t-il. 

Clément est un jeune entrepreneur qui habite le quartier de Limete. Après un cycle court en mécanique il se retrouve au chômage. 

Pour survivre et aider sa famille, il vend des cartes de recharge pour les téléphones portables. Clément souhaite l’alternance à l’issue du scrutin de dimanche.

"Si c’est la volonté de Dieu, ça ira. Dans d’autres pays, quand il y a des élections, quand quelqu’un d’autre prend le pouvoir, il y a toujours du changement. Si on a une bonne personne qui peut gérer et prendre les responsabilités, ça ira et on pourra de nouveau avoir du travail", souhaite ce commerçant. 

Avoir un travail décent, pouvoir payer les frais de scolarité des enfants, accéder à des soins de santé de meilleure qualité - autant de choses auxquelles aspirent avant tout les Congolais qui iront voter dimanche.

DW-Redaktion Afrika-Französisch
Wendy Bashi Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle@WenBash