Boateng diffamé par un dirigeant de l'extrême-droite
30 mai 2016Ces propos à caractère raciste ont suscité la réprobation générale dans le pays et une vague de sympathie pour le sportif noir, qui est Ghanéen par son père et Allemand par sa mère. Les journaux s'en font l'écho…
" Comme personne d'autre, l'équipe nationale allemande, la Mannschaft, a montré ces derniers temps à notre société comment l'intégration peut fonctionner, souligne Die Welt. Ceci vaut aussi pour l'intégration des fans de droite. Ce sont eux qui défilent en cortège dans les rues en klaxonnant et en agitant des drapeaux allemands après des tirs au but de joueurs tels que Özil, Gomez ou Khedira ! Et qui y rencontrent aussi des fans d'origine turque ou autre, qui se réjouissent des victoires de la Mannschaft. Si l'équipe nationale allemande devait devenir championne d‘Europe, alors Alexander Gauland devrait s'abstenir d'envoyer des messages de félicitation ! ", conseille Die Welt.
" En Allemagne, écrit le quotidien régional Der Neue Tag , on apprécie la proximité de certains migrants et de leurs enfants quand ils ont du succès – aussi longtemps qu'ils gagnent des titres de champion du monde pour le pays ou qu'ils font monter les ventes d'album ou de cd quand ils sont en haut des hit-parades. Mais, critique le journal, on médit souvent et alimente la polémique contre le reste des immigrants, à voix basse ou de manière anonyme sur Internet…
Autre thème: Verdun et l'amité franco-allemande
Les commémorations du centenaire de la bataille de Verdun, l'une des plus meurtrières de la Première Guerre mondiale se sont déroulées ce week-end en présence du président francais François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel...
La Süddeutsche Zeitung cite le président francais :"Notre devoir sacré est inscrit dans le sol ravagé de Verdun, il tient en quelques mots: aimons notre patrie, mais protégeons notre maison commune, l'Europe…"
"Les serments prononcés sur les tombes de Verdun rappellent la „raison d'être“ de l'amitié franco-allemande. Mais ils ne suffisent pas à surmonter la faiblesse actuelle de cette alliance si importante pour l'Europe, souligne le quotidien de Munich. Cette phase de faiblesse a commencé avec la crise de l‘euro, elle se traduit par l'énorme inégalité économique des deux nations et elle est liée à un nom: François Hollande. Même si le président français a entretemps surmonté son antipathie latente envers la chancelière allemande et que les deux dirigeants entretiennent aujourd'hui de bonnes relations, conclut la Süddeutsche, François Hollande reste le prisonnier de sa politique intérieure."