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Hausse épouvantable de la faim, notamment en Afrique

Kossivi Tiassou | Avec agences
16 septembre 2022

Selon Oxfam, la malnutrition aiguë a plus que doublé depuis 2016 dans dix pays, dont plusieurs d'Afrique. Des dizaines de millions de personnes sont concernées.

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Un enfant en sous-poids en Somalie, avec une femme, dans un camp de réfugié
En Somalie, familles et enfants subissent la pire sécheresse de l'histoire du paysImage : Farah Abdi Warsameh/AP/dpa/picture alliance

Les chiffres sont, une nouvelle fois, catastrophiques. Dans un rapport publié ce vendredi (16.09), l'ONG Oxfam estime que la faim aiguë a augmenté de 123% depuis 2016 dans dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques. Plusieurs pays d'Afrique, dont le Niger ou le Burkina Faso, sont notamment concernés. Au total, 48 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë. 

Crise climatique

"L'agriculture est particulièrement impactée" ' - Azara Remalia Sanogo - MP3-Stereo

En cause notamment : la crise climatique. Sécheresses extrêmes, inondations dévastatrices et problèmes de désertification s'aggravent. Les conflits et les crises économiques restent aussi parmi les principaux responsables de la faim. Près de 18 millions de personnes sont même désormais considérées comme étant au bord de la famine. 

Lire aussi → L'insécurité alimentaire n'est pas une fatalité

"Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent eux aussi la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir", écrit Oxfam.

"Besoin de tous"

La Conférence sur les changements climatiques, la COP 27, doit se tenir du 7 au 18 novembre prochain à Charm el-Cheikh en Egypte. Avant cela l'ONG Oxfam appelle les leaders mondiaux à s'engager à réduire massivement leurs émissions et "offrir une compensation aux pays les plus touchés pour les préjudices" qu'ils subissent.

Ce jeudi déjà, l'envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, a reconnu l'injustice entre pays pauvres et pays riches dans la crise climatique. Devant des dirigeants africains au Sénégal, il a souligné que 20 pays dans le monde sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre contre 0,55% seulement pour les 48 pays d'Afrique sub-saharienne. "Le monde développé doit en faire plus, mais nous avons aussi besoin de vous autour de la table", a dit John Kerry.