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Hausse des prix: La banque mondiale réagit

3 septembre 2010

Retour au calme apparent au Mozambique, après deux jours de violentes manifestations contre la vie chère et qui interviennent dans un contexte de morosité sur le marché mondial de céréales.

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Le ciel s'assombrit sur le marché des céréalesImage : picture alliance/dpa

Les émeutes au Mozambique qui ont fait 7 morts et près de 300 blessés sont en partie liées à une hausse des prix. Tirant leçon des soulèvements enregistrés par le passé, des institutions internationales telle que la banque mondiale réfléchissent à des solutions préventives. En effet, les émeutes contre la faim enregistrées en Afrique en 2008 sont encore très présentes dans les mémoires. Devant la baisse des productions céréalières cette année et la hausse des prix des produits alimentaires, la crainte de soulèvements sociaux comme au Mozambique est très palpable.

Nordkorea Landwirtschaft Getreide Reisfeld
Dans un champ de riz en Corée du NordImage : AP

Et la banque mondiale ne veut pas rester silencieuse. Dans une interview exclusive accordée à son siège de Washington à la Deutsche Welle, Robert Zoellick le Directeur de la banque mondiale explique ce que son institution pourrait faire pour parer au plus pressé :

« Une part de notre ambition est de faire en sorte que les pays contrôlent les prix à l'importation et à l'exportation afin de permettre l'accès aux produits, tout en maintenant les marchés ouverts. »

Afin de calmer l'anxiété qui s'empare des consommateurs à l'annonce de la baisse des productions céréalières, certains experts de l'alimentation ainsi que la FAO, l'Organisation des nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture estiment que les stocks devraient aider à compenser le déficit céréalier. Cependant il faut aussi des actions à long terme. Là aussi, la banque mondiale se veut présente :

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Les prix alimentaires connaissent une hausse dans les pays pauvresImage : AP

« Nous avons aussi besoin de faveurs pour les pays particulièrement pauvres et nous assurer que les populations ont accès à la nourriture et aux céréales. Il est donc de la responsabilité de notre banque de rendre cela possible. Nous voulons aussi soutenir la sécurité alimentatire en aidant à une augmentation de la productivité dans ces pays.»

L'instabilité sur le marché alimentaire préoccupe également la FAO. L'organisation annonce pour le 24 septembre prochain, une réunion destinée à je cite "réfléchir sur les leçons à tirer de la crise de 2007-2008.

Auteur: Fréjus Quenum
Edition: Carine Debrabandère