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Une délégation de la CPI séjourne en Guinée

Bangaly Condé
7 septembre 2022

Une mission de la Cour Pénale Intenationale est venue évaluer l'état d'avancement des préparatifs du procès des événements du 28 septembre 2009. Des défenseurs des droits humains craignent pour la sécurité du procès.

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Des cadavres sous des draps, après le massacre du 28 septembre 2009, à Conakry
Au moins 156 personnes ont été tuées, 1 400 blessés et 109 femmes violées selon l’ONUImage : Toure Babacar/dpa/picture alliance

Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, Mamady Doumbouya, a instruit a son ministre de la Justice de fixer une date avant le 28 septembre prochain, soit dans deux semaines, pour la tenue du procès du massacre du stade de Conakry, le 28 septembre 2009. A ce jour, le ministère guinéen de la Justice s'active sur le terrain pour l'achèvement du palais de justice devant abriter l'annonce du jugement.

''J'espère que ça va aller ''

Récemment le ministre guinéen de la Justice, Alphonse Charles Wright, a rencontré les victimes du 28 septembre pour les rassurer sur le fait que le jugement serait communiqué dans un délai bref.

Asmaou Diallo président de l'Association des victimes et parents du 28 septembre 2009 AVIPA se montre optimiste. "Les choses avancent quand même, les choses avancent petit à petit", remarque-t-il avant de poursuivre : "Le bâtiment qui est prévu pour le procès il est vers la fin, les magistrats sont en formation (...) j'espère que ça va aller." 

Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) est actuellement à Conakry pour évaluer l'état d'avancement des préparatifs de ce procès. Pendant le séjour la mission va rencontrer les autorités judiciaires et les victimes de l'évènement du stade de Conakry. L'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme partie civile à ce procès exprime quelques préoccupations.

Les inquétudes des victimes

Des préoccupations liées aux questions sécuritaires mais aussi à la comparution de tous les inculpés. Alseny Sall responsable de communication s'inquiète aussi de la composition du tribunal criminel.

"Nous ne voulons pas simplement un procès mais un procès qui prenne en compte nos préoccupations, qui sont entre autres d'expliquer quels sont les dispositifs qu'ils vont mettre en place pour assurer la participation effective des victimes que nous représentons, surtout en terme de sécurité (...) Il y a aussi la question de la composition du tribunal criminel qui nous préoccupe encore d'avantage", fait savoir Alseny Sall au micro de la DW.

Depuis 2017 l'instruction judiciaire de ce dossier a pris fin avec le renvoi d'une dizaine de personne devant le tribunal criminel. Malgré cela le procès tarde à se tenir en dépit des assurances données par le régime de l'ancien président, Alpha condé.

La junte avait annoncé une première date qui n'a pas pu se tenir. Pour cette fois-ci les magistrats et les gardes pénitentiaires devant encadrer le procès sont actuellement en formation.