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Rencontre entre la classe politique et la transition

Bangaly Condé
11 janvier 2022

En Guinée, après quatre mois de transition militaire, le ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation entame des échanges avec les acteurs de la vie sociale.

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Le président de la transition en Guinée le colonel Mamady Doumbouya.
Le président de la transition en Guinée le colonel Mamady Doumbouya.Image : John Wessels/AFP

Après les acteurs de la société civile la semaine dernière, le ministre guinéen de l'Administration du territoire et de la décentralisation s'est entretenu avec la classe politique qui a multiplié ces derniers temps les concertations pour faire des propositions à la junte.

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L'importance du dialogue

Le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, a invité le gouvernement de transition à maintenir le dialogue.

"Chacun pense qu'il est conforme à la loi ou à la volonté du peuple. Il faut qu'on confronte les idées pour savoir qui est le plus proche de la loi. Alors, il faut éviter que chacun agisse de son coté en disant que c'est ça qui correspond à la loi ou c'est ça qui correspond à la volonté politique. C'est pourquoi le consensus me semble nécessaire dans ce contexte de période d'exception" a t-il expliqué. 

Cellou Dalein Diallo le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée en Septembre 2020.
Cellou Dalein Diallo le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée en Septembre 2020. Image : Fatma Esma Arslan/Anadolu Agency/picture-alliance

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Depuis quatre mois d'exercice du pouvoir par les militaires putschistes, un flou est entretenu autour de la durée de la transition et c'est sans doute là l'enjeu principal, comme le montre par ailleurs la crispation de la situation au Mali. Mais aucune date précise n'est encore avancée en Guinée sur la tenue des élections.

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Autre préoccupation

La classe politique guinéenne évoque également la question du transfert des compétences de la Commission électorale au ministère de la Décentralisation.

Le ministre Mory Condé a cherché à rassurer les responsables politiques sur leur représentation dans l'organisation des élections.

"Les cadres qui se font appeler des techniciens de la Céni sont tous du ministère de la Décentralisation. Ils sont tous payés dans le fichier de la fonction publique et ils sont aussi contractuels au ministère du Budget. Pour toutes ces raisons et si on prend l'historique des processus électoraux en Afrique, le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, la junte militaire de transition, ndlr) et le gouvernement se sont dit qu'il fallait ramener les élections dans la maison mère. Cela pour permettre aux politiciens d'être dans un comité de veille qui sera associé au processus électoral comme s'ils avaient leur commissaire à la Céni" a expliqué le ministre.

Ecoutez l'audio

S'agissant du Conseil national de la transition, le ministre de la Décentralisation a affirmé que pour 81 sièges dans ce conseil, plus de 700 candidatures ont été déposées. Ce qui retarderait la mise en place de cet organe de la transition, a-t-il insisté.