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Goma honore la mémoire des victimes de Kalehe

Zanem Nety Zaidi
10 mai 2023

Mardi soir, des jeunes se sont rassemblés dans la capitale du Nord-Kivu en signe de solidarité avec les victimes des inondations.

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Cérémonie à Goma pour les victimes des inondations de Kalehe
Pour ces jeunes, le monde entier devrait se sentir concerné par le drame qui frappe le Sud-KivuImage : Zanem Nety Zaidi/DW

Ils se sont réunis dans la soirée, les jeunes de la ville de Goma, issus de différentes organisations, pour un deuil collectif, en mémoire des victimes du drame qui frappe le territoire de Kalehe depuis la semaine dernière. Le territoire du Sud-Kivu a enregistré plus de 400 morts, suite à des inondations dramatiques. 

Ada Lulonga, bougie à la main, vêtue de noir en signe de deuil, se sent attristée par cet événement malheureux : "Avant d'être Congolaise, avant d'être moi je suis avant tout humaine et le mal qui arrive à un humain devrait normalement toucher tout le monde. Et moi ça me concerne parce que tout simplement ce sont des humains mais ce sont aussi des Congolais comme moi et c'est une partie de nous qu'on vient d'arracher."

"Avant d'être Congolaise, je suis avant tout humaine" (A. Lulonga)

Mesures à prendre

Un sentiment partagé par un autre Congolais, originaire lui de la province du Sud-Kivu. Benjamin Ruhambizo qui, au-delà des larmes, appelle les autorités congolaises à prendre au sérieux la question du climat en se concentrant sur la prévention des effets du changement climatique. Il estime que les autorités devraient mettre l'accent sur l'importance de planter des arbres pour éviter l'érosion. 

"Si une fois, il y avait l'implication des acteurs politiques pour essayer de sensibiliser les gens sur le bien-fondé de construire ou d'ériger des maisons dans des zones moins susceptibles d'être inondées, mais aussi de sensibiliser les gens sur le rôle des arbres dans le maintien des sols, dans le maintien d'un écosystème digne et d'un écosystème vivable, cela pourrait nous permettre d'éviter un tel drame." 

 

Incidence sur les élections

Les catastrophes et les violences auxquelles sont confrontées quasi quotidiennement l'est de la RDC pourraient aussi compliquer sensiblement la tâche de la Commission électorale nationale indépendante en plein préparatifs des élections prévues en décembre.  

"Les violences vont également provoquer des déplacements massifs de population", estime Johnson Butaragaza, analyste politique. "Là où ils sont partis, il sera difficile de les enregistrer, ce qui pose de sérieux problèmes et rendra difficile pour la CENI de déterminer le seuil par circonscription. " 

Rappelons que le Nord-Kivu est en partie sous le contrôle des groupes armés. Plusieurs habitants ont été exclus des opérations d'enrolement.. Une situation qui handicapera sans-doute l'élection présidentielle, couplée áux législatives et aux provinciales qui sont censées se tenir le 20 décembre prochain.