Fin de tragédie grecque
25 mars 2010Les états de la zone euro ont trouvé un plan d’aides à la Grèce qui combine des aides européennes bilatérales et une intervention du FMI, le Fonds monétaire international. Sous la pression de l’Allemagne, ceux-ci ont accepté le principe d’une intervention du FMI. Une intervention que les Européens les plus convaincus considèrent comme une humiliation car il montre que les Européens ne savent pas faire le ménage chez eux.
Et c’est donc pour ménager les susceptibilités – et dans la grande tradition des compromis européens – que les pays de la zone euro se sont accordées sur une aide mixte qui prévoit aussi des prêts bilatéraux accordés par des états européens. Désormais, les leçons à tirer de cette crise plaident pour l’introduction de réformes et notamment, une plus grande régulation et une meilleure coordination des politiques publiques. Avec, comme le désire l’Allemagne, un durcissement de la discipline budgétaire.
Humiliation pour l’Europe
L’intervention du FMI est-elle, oui ou non, une humiliation pour l’Europe ? Pourquoi l’Allemagne refuse-telle d’aider la Grèce et Berlin a-t-il perdu ses convictions européennes ? Enfin, quelles leçons tirer de cette crise pour éviter à l’avenir que la zone euro se retrouve de nouveau dans une telle tempête ?
C’est pour avoir une réponse à toutes ces questions que nous avons interrogé un Européen convaincu : Philippe Herzog. Il est ancien député européen et président du think tank Confrontations Europe. Pour lui, l’intervention du FMI est à l’évidence une déception.
Etrangers et pauvres
Nous ouvrons l’avant-dernier volet de la longue série que nous avons consacré à la pauvreté en Europe. Et nous allons en Italie où les immigrés sont encore considérés comme des « étrangers ». Ils doivent affronter quotidiennement les discriminations, l’exclusion sociale et la pauvreté.
Ceux-ci sont pourtant une force de travail indispensable à l’économie du pays puisqu’à eux-seuls ils représentent environ 10% du produit intérieur brut. Mais s’ils sont une manne pour la croissance du pays, les travailleurs immigrés restent encore trop peu à bénéficier des avantages sociaux en Italie.
A Rome, Thomas Chabolle.
Auteur : Jean-Michel Bos
Edition : Elisabeth Cadot