Fin de campagne au Mali
26 juillet 2013La campagne s'est déroulée sans incident, même si rares sont les candidats qui ont pu se rendre dans le nord du pays. La distibution des cartes d'électeurs s'achève aussi vendredi 26 juillet. C'est le dernier jour où l'on peut se procurer la fameuse carte NINA (avec numéro d'identification national). Au ministère de l'Administration du territoire, on assure que plus 85% des électeurs maliens sont déjà en possession de leur carte d'électeur.
Un vendredi chômé
Ce vendredi 26 juillet, dernier jour de l'opération de distribution, a été décrété journée citoyenne, journée chômée, donc, et payée, sur toute l'étendue du territoire national, pour permettre aux retardataires d'aller retirer ce sésame qui, seul, leur donnera accès au bureau de vote. Quelques heures après la fermeture des centres de distribution, à minuit précisément , s'achèvera également la campagne électorale.
Seulement trois candidats à Kidal
Pendant trois semaines, les prétendants au fauteuil présidentiel ont sillonné le pays pour convaincre les électeurs de leurs bonnes intentions. Une campagne sans incidents majeurs et les principaux thèmes étaient l'intégrité territoriale, la sécurité, la réconciliation et développement.
À cela, il faut bien évidemment ajouter le règlement définitif de la question du nord du Mali, où très peu de candidats auront finalement réussi à battre campagne. Seulement trois d'entre eux se sont rendu notamment dans la région de Kidal, fief des Touareg du MNLA à cause très souvent des tensions qui y règnent, mais aussi d'une sécurité difficile à assurer.
À Kidal, la tenue de la présidentielle a suscité des inquiétudes jusqu'à la dernière minute. En témoigne l'enlèvement puis la libération la semaine dernière par le mouvement rebelle touareg d'agents de distribution des cartes d'électeurs.
Quant au vote des Maliens réfugiés à l'étranger, le déroulement du scrutin semble périlleux à certains endroits.
Écoutez en cliquant ici le reportage de Yaya Boudani, notre correspondant au Burkina Faso, dans le camp de réfugiés de Goudebo, dans le nord du Burkina.
Les autorités veulent y croire
Malgré ces difficultés, l'administration se veut optimiste, le scrutin aura bel et bien lieu dans cette région encore insoumise où l'organisation du vote ressemble à un parcours du combattant. Ici comme pour le reste du pays, les autorités ont dû mener une véritable course contre la montre, en vue de tenir les délais. Aujourd'hui, elles assurent que les conditions sont réunies pour une bonne tenue du scrutin.
À Bamako, on est convaincu que les choses ne seront pas parfaites ce dimanche, mais plus que la perfection, le souci le plus partagé ici est de trouver les moyens d'éviter au pays de sombrer dans une crise post-électorale.