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La désobéissance civile comme arme de lutte

Rémy Mallet
8 octobre 2019

La presse allemande de ce mardi 8 octobre s’est penchée sur la semaine de désobéissance civile lancée lundi par les militants écologistes d'Extinction Rebellion.

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BdTD | Bild des Tages deutsch | Extinction Rebellion-Protest in London
Image : Reuters/H. Nicholls

La Süddeutssche Zeitung se réjouit du fait que ces manifestations contre le réchauffement climatique allient rage et radicalisme avec convivialité, en mettant ensemble les plus jeunes et les plus âgés, les habitués avec ceux qui pour la première fois sortent dans la rue. 
Le quotidien de Munich estime que tout Etat démocratique a besoin d’une désobéissance des minorités radicales au risque de rester figé, sans remise en cause. 

Toutefois, pointe la Süddeustche Zeitung, le mouvement Extinction Rebellion, marche sur une corde raide : "Le danger est qu’il tombe dans la banalité, dans l’activisme excessif jusqu’à ce que leurs revendications ne soient plus audibles". 

Mais cette forme de lutte est-elle productive ? "Oui parce que ça fonctionne", répond la Tageszeitung, rappelant les modes d’action des manifestants : "Ils s’asseyent aux carrefours, ils se laissent emporter de manière pacifique par la police et leur expliquent de manière amicale tout ce qui à trait aux émissions de C02." 

"Ils veulent pour ainsi dire nous priver de notre mobilité. Et si quelques millions de personnes y prennent part en Allemagne, rien ne va plus fonctionner", indique la Taz. 

Mais ce n’est pas sûr qu’on en arrive là, à en croire la Hannoversche Allgemeine Zeitung, qui rappelle qu’il n’y avait "pas plus que quelques milliers de manifestants" dans la capitale allemande au premier jour du blocus. Or, indique le journal de Hanovre,  le fondateur du mouvement avait indiqué que 50.000 seraient nécessaires pour paralyser Berlin. 

Autre sujet qui a suscité l’intérêt des éditorialistes allemands : la Syrie, après l’annonce d’Ankara de lancer une opération militaire contre les combattants kurdes dans le nord du pays. 

Le président américain avait dans la foulée annoncé le retrait de ses troupes avant de se rétracter. 

"Si les Etats-Unis retirent leurs troupes de Syrie, le président turc aura le chemin libre pour attaquer les milices kurdes", commente la Sächsische Zeitung. 
"Son intention de mettre en place une zone  de sécurité n’est rien d’autre qu’une manière d’attaquer les Kurdes", martèle le journal de Dresde.  
La Frankfurter Allgemeine Zeitung indique que la Turquie s’apprête à mener sa troisième invasion en Syrie. "Avec ses deux premières opérations à l'été 2016 et au début de 2018, la Turquie avait déjà pris le contrôle de vastes zones du nord de la Syrie à l'ouest de l'Euphrate. Avec la troisième opération à venir, Ankara  veut également assurer le contrôle des zones à prédominance kurde à l'est de l'Euphrate", indique le journal de Francfort pour conclure.