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Erdogan-Trump : le bras de fer se poursuit

Rémy Mallet
14 août 2018

La dispute continue entre Ankara et Washington. Après la chute de sa monnaie suite aux sanctions américaines, la Turquie a décidé de prendre des mesures de représailles. Le sujet a fait la Une des journaux allemands.

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USA New York Trump trifft Erdogan
Image : picture-alliance/AP/E. Vucci

Trump et Erdogan constituent le problème de ce conflit, titre d’emblée la Tageszeitung
Quand le premier demande la libération d’un pasteur évangélique arrêté pour soupçons de terrorisme en Turquie, le second réclame l’extradition de son ennemi intime, le  prédicateur Fettulah Gülen. 

Ce dernier, rappelle le journal de Berlin, est considéré par Ankara comme étant le cerveau du coup d’Etat manqué de 2016. "Trump et Erdogan agissent comme des jeunes pubères  offensés", renchérit la Tagesspiegel de son côté. Le magazine pointe du doigt leurs "tempéraments trop émotifs et irascibles" qui ne semblent pas se soucier des conséquences à long terme de leurs actions et gestes spontanés.  

Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi que la Turquie boycotterait les appareils électroniques américains
Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi que la Turquie boycotterait les appareils électroniques américainsImage : picture-alliance/dpa/AP/B. Ozbilici

D’après la Leipziger Volkszeitung, le président turc n’avait pas engagé de réformes structurelles au cours des années d’argent pas cher. Ce qui, selon le quotidien de Leipzig, pourrait avoir des conséquences graves dans la recherche d’investisseurs, surtout que la Turquie s’est aussi éloignée des règles de l’Union européenne. 

Que doit alors faire la Turquie qui a vu sa monnaie perdre plus de 40% de sa valeur depuis le début de l'année ? 
La solution pourrait passer par le rapprochement avec l’Europe et le règlement de son différend avec la Russie, croit savoir l’Allgemeine Zeitung

Gestion des migrants en Europe 

Enfin, la visite en Espagne, le weekend dernier, d’Angela Merkel continue de susciter des réactions dans la presse allemande. Berlin a en effet conclu un accord avec Madrid pour  reconduire vers l'Espagne les demandeurs d'asile qui s'y sont fait enregistrer à leur arrivée en Europe. 
"Il faut maintenant un groupe de volontaires au sein de l’Union européenne - avec l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Suède et d’autres États qui veulent agir avec humanité et solidarité - mais aussi de manière réaliste pour maintenir la capacité d'accueil de leurs pays", suggère la Süddeutsche Zeitung

La Neue Osnabrücker Zeitung critique, de son côté, la politique européenne d’externalisation de la crise migratoire, dans un contexte où le système de distribution de réfugiés à l’échelle européenne semble bloqué.