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En Turquie, le président Erdogan n'est plus invincible

Rémy Mallet
25 juin 2019

Les journaux allemands s’intéressent toujours ce mardi à la Turquie, où un candidat de l’opposition a remporté l’élection municipale, dimanche, à Istanbul. 

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Kommunalwahlen in der Türkei | Ekrem Imamoglu
Image : picture-alliance/dpa/AP Photo/L. Pitarakis

L’élection d’Ekrem Imamoglu comme maire d’Istanbul est bien le signe que le président Erdogan n’a pas le pouvoir absolu, estime la Süddeutsche Zeitung qui rappelle que le chef d'Etat turc a renforcé son pouvoir par un changement de constitution, il y a un an. 

Quasiment inconnu il y a seulement quelques mois, comment comprendre alors qu’il se soit imposé devant le candidat du parti au pouvoir ? 

Pour le quotidien de Munich, cela illustre "l’aspiration des Turcs à plus d’harmonie et de réconciliation sociale après des années de diabolisation et d'exclusion politiques des dissidents du régime." 

"Mais, nuance le journal, sans l'incertitude générée par une crise économique profonde, Imamoglu n'aurait probablement pas gagné aussi clairement".

Pour rappel, le 31 mars dernier, sa courte victoire avait été annulée dans des conditions controversées. Pour la Tageszeitung, le président turc avait été mal informé. 

Et maintenant, ajoute le journal, "il a perdu non seulement la ville la plus importante de Turquie, mais aussi son image d’invincible". 

La victoire d’Imamoglu est celle de la démocratie. "Les électeurs avaient fortement envie de défendre leurs droits démocratiques", conclut le journal de Berlin. 

Par ailleurs, le nouveau maire d’Istanbul pourrait être un concurrent sérieux au président Erdogan lors de la prochaine présidentielle, prévue en 2023, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
 

"Qui gagne Istanbul gagne la Turquie", écrit  le journal en référence au célèbre adage du président turc. 
Cette défaite, indique le quotidien de Francfort, "pourrait marquer le début de la fin de l'ère Erdogan, d'autant plus que son parti, l'AKP, pourrait être affaibli par des scissions". 

 

Entre Téhéran et Washington, la tension ne baisse pas  

 

"Le risque d'une guerre est réel et augmente presque tous les jours", alerte la Handelsblatt, faisant remarquer que Donald Trump a lui-même indiqué qu’une frappe militaire contre l’Iran n’était pas suspendue mais reportée. 

Si l’Iran n’a pas le même poids militaires que les Etats-Unis, il peut en revanche causer des dommages importants aux Etats-Unis en raison du rôle clé que jouent les Mollahs dans de nombreux conflits régionaux. 

Enfin, sur son site, la Süddeutsche Zeitung s’est intéressée à l’homme derrière les sanctions américaines : John Bolton, le conseiller pour la sécurité nationale de Donald Trump. 
"A la Maison Blanche, il représente les forces qui veulent réprimer le plus sévèrement possible Téhéran et celles qui aiment également les actions militaires", conclut le journal de Munich.