Deuil national au Ghana
8 juin 2015Avant le drame, des passants s'étaient réfugiés dans la station service pour s'abriter de pluies torrentielles, à l'origine d'importantes inondations dans la ville d'Accra. Ils avaient ainsi de l'eau jusqu'aux genoux au moment des faits. Et certains d'entre eux seraient mort noyés dans les eaux de pluie à cause du mouvement de panique ayant suivi l'incendie. Tout le Ghana a le regard tourné vers les familles en deuil mais difficile de les dénombrer. Alfred Oko Vanderpuiye est le maire d'Accra: « C'est très difficile de dire combien de personnes ont péri dans cette tragédie. Mais je sais qu'au moins 90 personnes ont trouvé la mort. »
La station-service est située à proximité d'un canal d'évacuation des eaux de pluie mais celui-ci, comme cela arrive régulièrement dans la ville, était bouché par des déchets divers et a débordé. Au lendemain du drame, la sécurité de l'installation est remise en cause. Prince Billy Anaglate, un agent des sapeurs pompiers qui fait partie des secouristes arrivés les premiers sur le lieu :
« C'est parce qu'il y a une station d'essence ici, qu' il y avait eu beaucoup de carburant au sol. Avec la forte pluie, il y a avait du pétrole à la surface de l'eau de ruissellement. Les deux ne se mélangent pas évidemment, l'eau de ruissellement l'a entraîné vers un feu à côté de la station. Le feu s'est vite propagé, ce qui a causé l'explosion de la station. »
En ces jours de deuil, les Ghanéens se demandent pourquoi et comment cela a pu se passer. Le drame d'Accra interpelle les autorités politiques en Afrique et les populations en vue d'une prise en compte des mesures de sécurité autour des stations d'essence.