Evo Morales, une démission qui divise en Amérique latine
11 novembre 2019Ce lundi (11 novembre), Madrid a critiqué le rôle de l'armée et de la police boliviennes dans la démission forcée d’Evo Morales.
"Cette intervention (de l'armée et de la police) nous ramène à des époques passées de l'histoire latino-américaine", a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.
La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a pour sa part appelé à la "modération" et à la "responsabilité" de l'ensemble des parties afin de parvenir à de nouvelles élections "crédibles" en Bolivie.
Bien avant ces réactions internationales, de nombreux responsables de la gauche latino-américaine n’ont pas hésité à qualifier de "coup d'Etat" le départ forcé d’Evo Morales.
Les dirigeants du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba, ainsi que le président élu argentin Alberto Fernandez et l'ancien président brésilien Lula ont tous condamné les conditions dans lesquelles Evo Morales a été poussé vers la sortie.
Au pouvoir depuis presque 14 ans, celui qui est désormais ancien président était le premier indien de Bolivie à accéder à la plus haute fonction du pays.
La droite sud-américaine se montre pour sa part plus réservée. Le président brésilien d'extrême droite, Jair Bolsonaro, a par exemple attribué la chute d'Evo Morales aux fraudes commises, selon l'opposition bolivienne, dans les élections d'octobre.
Pour Franck Gaudichaud, maître de conférences en histoire et civilisation de l’Amérique latine, la position de la gauche latino-américaine dans le dossier bolivien a une explication.
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