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Crise humanitaire sans précédent au Yémen

Clarissa Herrmann
4 septembre 2018

"La pire crise humanitaire au monde" : c’est ainsi que l’ONU a qualifié la guerre au Yémen. Les Nations unies tentent une nouvelle fois d’y trouver une solution avec des pourparlers de paix prévus à Genève.

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Jemen | Proteste in Aden
Image : Reuters/F. Saliman

Depuis mars 2015, plus de 6.600 civils ont été tués et 10.000 blessés avec au moins 66 enfants tués uniquement en août de cette année : c’est le triste bilan de cette guerre qui ravage le Yémen.  

Un pays qui, par ailleurs, est menacé par une troisième vague de choléra. Trois Yéménites sur quatre ont besoin d’aide selon l’ONU, notamment en ce qui concerne l’alimentation. 

Un constat qui s’ajoute aux conclusions dévoilées par un groupe d’expert de l’ONU la semaine dernière : chacun des deux camps a potentiellement commis des crimes de guerre dans ce conflit qui oppose les troupes du président Hadi, soutenues par une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, et les rebelles Houthis soutenus par l’Iran. 

Le rapport onusien parle d’attaques aériennes qui frappent surtout les civils, d’utilisation d’enfants-soldats, de détentions arbitraires et de tortures.

Une issue politique au conflit 

Toutefois, Martin Griffiths, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, affirme qu’une solution politique serait possible pendant les négociations de paix à Genève, qui doivent se tenir jeudi. 

C’est la première fois que les représentants des deux camps se retrouvent depuis l’échec d’un processus de paix en août 2016. Mais aucun face-à-face direct n’est prévu - ce n’était déjà pas évident que les deux camps acceptent la participation. La question d'un échange de prisonniers y sera probablement aussi évoquée.

Le conflit concerne également la communauté internationale. Des ONG dont Amnesty International et Greenpeace reprochent aux États-Unis, à la France ou encore au Royaume-Uni de vendre des armes à Riyad, allié stratégique de l’armée yéménite. Par contre, l'Espagne a annoncé aujourd’hui renoncer à une vente de 400 bombes à guidage laser à l'Arabie Saoudite.