1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Contrôles frontaliers en Scandinavie

Philippe Pognan5 janvier 2016

La Suède impose pour entrer sur son territoire la présentation d'une pièce d'identité à tous les voyageurs arrivant du Danemark, lequel a aussitôt réagi en instaurant des contrôles à la frontière allemande.

https://p.dw.com/p/1HYGA
Dänemark Zollbeamte im Zug von Kopenhagen nach Malmö
Contrôle dans le train de Copenhague(Danemark) vers Malmö (Suède)Image : DW/M. Brabant

La réintroduction de contrôles d'identité systématiques aux frontières de ces deux pays scandinaves qui font partie de l'espace Schengen remet en question la libre circulation entre les pays signataires de l'accord du même nom. Die Welt redoute cette remise en question de l‘Europe, "du moins de cette merveilleuse Europe sans frontières, une Europe dans laquelle on avait surmonté sans problèmes les frontières nationales. Le fait que ce soit justement les Scandinaves,- si progressistes et toujours engagés sur le plan humanitaire-, qui s'isolent de l'Europe, ne présage rien de bon pour le gouvernement allemand, estime l'éditorialiste. Ce sont justement ces pays dont on a besoin si l'on veut construire une Europe moderne, innovante et dynamique !"

Dänisch-Schwedischer Grenzübergang Kontrolle
Contrôle de voyageurs en provenance du Danemark à la gare de "Hyllie" à Malmö, en SuèdeImage : picture-alliance/dpa/A. Ladefoged


"Pour les deux états, il s'agit de réduire le flux des migrants et réfugiés, relève le Hamburger Abendblatt. La différence est que les Suédois - qui ont déjà accueilli un grand nombre de réfugiés - échouent face à l'ampleur du phénomène. Les Danois eux échouent en raison de la froideur de leurs cœurs, estime le quotidien de Hambourg. La politique de dissuasion du Danemark vis à vis des migrants est révélatrice d'un sentiment répandu en Europe où une telle politique est entretemps devenue la règle!" conclut le quotidien de Hambourg.


Autre thème: Le conflit entre Ryad et Téhéran

Dänemark Polizei stoppt Zug mit Flüchtlingen
A Rodby la police danoise stoppe un train de migrants en route vers la SuèdeImage : Reuters/Scanpix/J. Larsen

Un conflit récurrent entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, mais ravivé le week-end dernier après l'exécution d'un dignitaire chiite par l'Arabie Saoudite.
"Sur le plan politique, l‘Arabie Saoudite est entretemps l'un des ces états auxquels on renoncerait volontiers si on le pouvait, écrit la Süddeutsche Zeitung. La chancelière Angela Merkel a toujours traité le royaume saoudien comme un partenaire, par exemple dans la lutte contre le terrorisme, bien que l'Arabie Saoudite elle-même ait engendré une partie de ce terrorisme et l'a même soutenu!

Iran Protest in Teheran gegen Hinrichtung in Saudi-Arabien
Manifestation à Téhéran contre l'exécution d'un dignitaire chiite en Arabie Saoudite (04.01.2016)Image : picture-alliance/AP Photo/V. Salemi

Vis à vis d'états autoritaires, il n'est peut-être pas aisé de trouver le juste milieu entre distance et proximité. Mais, où sont les limites ? s'interroge l'éditorialiste. Combien d'atteintes à ses propres valeurs peut-on tolérer juste pour ne pas perdre un tel partenaire ? Combien d'armes peut-on livrer à un pays qui, non seulement ne stabilise pas la région, mais attise même conflits et terrorisme? Combien de temps peut-on privilégier le pragmatisme et faire passer au second plan des principes fondamentaux, sans perdre sa propre crédibilité ?

Kampfpanzer vom Typ Leopard 2
Char d'assaut allemand "Léopard 2". Ces engins figurent parmi les armements livrés par Berlin à RyadImage : picture-alliance/dpa/K.-M. Wegmann

Le quotidien de Munich livre lui même la réponse en concluant : Ces limites sont atteintes ! "