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Justice pour les victimes du référendum de 2015 au Congo

20 septembre 2021

Le Centre d’actions pour le développement a lancé une campagne pour que les victimes de la répression du 20 octobre 2015 ne tombent pas dans l'oubli.

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Les partisans de l’opposant Guy Brice Parfait Kolélas, décédé le 22 mars 2021 à Dugny (France)
Les partisans de l’opposant Guy Brice Parfait Kolélas, décédé le 22 mars 2021 à Dugny (France)Image : Getty Images/AFP/M. Longari

Au Congo, ce 20 octobre marquera le sixième anniversaire de la répression des manifestants opposés au troisième mandat du président Denis Sassou Nguesso par les forces de l'ordre. Dans le cadre de ce triste anniversaire, une campagne intitulée #JusticePourLesVictimesDuRéférendum2015 a été lancée le 15 septembre par le Centre d’actions pour le développement. Elle doit s'achever le 20 octobre. 

Des bilans qui diffèrent 

Selon le Centre d’actions pour le développement, "le bilan officiel de cette répression faisait état de quatre manifestants tués par balles - trois à Brazzaville et un à Pointe-Noire - et dix blessés, parmi lesquels trois agents des forces de l’ordre. Un bilan largement sous-estimé, comparativement à d’autres sources qui ont invoqué des dizaines de morts et de blessés. Pendant cette période, les autorités de Brazzaville ont fait régner un climat de terreur, procédé à des arrestations arbitraires des opposants politiques, défenseurs des droits humains et contraint à l’exil plusieurs individus."  

"Le président congolais considère les droits humains comme des futilités" (Trésor Nzila Kendet)

Le Centre d’actions pour le développement indique encore que "le nombre exact des victimes civiles reste inconnu car aucune enquête n’a été menée, en dépit des multiples demandes des organisations de défense des droits humains et de la communauté internationale."

Demande de justice

En 2018, ajoute le CAD, le gouvernement congolais s’était engagé auprès de l’ONU à mettre en place une commission d’enquête indépendante; une promesse non tenue jusqu’à ce jour. Les blessures occasionnées par cette répression sanglante ne seront jamais oubliées tant que le gouvernement ne remplira pas l’obligation de vérité et de justice.  

Cliquez sur la photo (ci-dessus), pour écouter l’interview du secrétaire exécutif, Trésor Nzila Kendet.