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Burkina : des civils pour lutter contre les djihadistes

Avec agences
28 octobre 2022

Les autorités de la transition ont annoncé le recrutement de 50.000 volontaires civils pour soutenir l'action de l'armée contre les groupes djihadistes.

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Une groupe de Koglweogo, des civils organisés en comité d'autodéfense
Les Koglweogo sont des comités d'autodéfense pour lutter contre les djihadistesImage : Arte France

Le Burkina Faso a lancé cette semaine le recrutement de 50.000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils qui vont "renforcer les rangs de l'armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a-t-on appris mardi.

"Un recrutement est lancé de 35.000 VDP communaux, soit 100 VDP par commune", indique un communiqué du commandant de la brigade de veille et de défense patriotique (BVDP), le colonel Boukaré Zoungrana, nommé par ailleurs mardi soir ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. 

Selon lui, "la mission dévolue à ces VDP communaux est de protéger, aux côtés des forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes d'origine", face aux attaques jihadistes.

Ce recrutement local s'ajoute à celui de lundi, où la BVDP avait annoncé sa volonté de bâtir une force de 15.000 VDP

Le statut des VDP est défini par la loi depuis le 21 janvier 2020. Il est défini comme "une personne de nationalité burkinabé, auxiliaire des Forces de défense et de sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence". 

Burkina - MP3-Stereo

Les VDP reçoivent une formation civique et militaire de 14 jours avant d' être armés et dotés de moyens de communication.

Ils paient un lourd tribut dans les attaques jihadistes qui frappent régulièrement le Burkina Faso, notamment le nord et l'est.

Aucune donnée n'est à ce jour disponible sur leur nombre exact, même si l'objectif initial était de recruter 13.000 personnes. 

Ces enrôlements massifs s'ajoutent à une campagne de recrutement exceptionnel de 3.000 militaires pour renforcer les rangs de l'armée dans la lutte contre les jihadistes.

Au micro d’Eric Topona, Michel Galy, professeur de géopolitique et chercheur au Centre d'études sur les conflits, redoute toutefois des dérapages dans le cadre de la lutte contre le djihadisme avec des milices qui pourraient être mal contrôlées.

Cliquez sur la photo (ci-dessus), pour écouter l‘interview.