1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Bilan de la politique africaine de Horst Köhler

Ute Schaeffer / Philippe Pognan22 mai 2009

En Afrique, le président allemand est considéré comme l’un des rares hommes politiques européens qui connaissent le continent et qui s’y engagent.

https://p.dw.com/p/HvWn
En cinq ans de mandat, Horst Köhler a effectué plusieurs voyages sur le continent africain (ici au Rwanda).Image : picture-alliance/ dpa

Pour le président allemand, soutenir le développement de l’Afrique est un devoir moral du monde développé. Lors de ses visites officielles dans des pays africains, mais aussi en Allemagne, Horst Köhler a toujours souligné son intérêt pour ce continent qui lui tient à cœur. Un intérêt qui date de son élection à la tête du FMI, le Fonds Monétaire International. A l’époque, il doit promouvoir une sévère politique de réformes dans les pays en développement. Aujourd’hui, il fait partie de ceux qui, face à la crise, plaident pour une plus grande participation des pays du Sud à la politique financière et économique internationale. Il plaide aussi pour une politique commerciale internationale plus équitable, qui permette aux économies africaines de s'épanouir. Et régulièrement, il met en garde tous ceux qui croient que des solutions extérieures imposées à l’Afrique peuvent vraiment aider les pays du continent.

75 Jahre Afrika Verein Köhler
Horst Köhler avait rendu hommage le 6 mai à la création de l'Afrika Verein il y a 75 ans.Image : Susanne Hartung

« Je pense qu’en Europe et en Allemagne nous ne faisons pas suffisamment la différence quand nous parlons de l’Afrique. Nous ne pouvons pas juger le continent de manière globale. Il existe 1000 Afrique! Et c’est pourquoi nous devons différencier notre politique et chercher pour chaque pays l’aide la mieux appropriée. »

Horst Köhler mise avant tout sur les réformateurs africains comme l’ancien président ghanéen John Kufuor ou l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano. Ses interlocuteurs ne sont pas tous des démocrates convaincus, exemple le président ougandais Yoweri Museveni. Mais lors de ses visites en Afrique sub-saharienne, Horst Köhler a toujours parlé clairement. Par exemple en dénonçant la corruption et le népotisme au Nigéria.

La base de tout développement repose sur l’éducation, la formation. Raison pour laquelle, aux yeux du président, la Deutsche Welle est aussi en Afrique un instrument d’éducation et de développement:

« L’éducation est le principal domaine où des efforts doivent être entrepris pour faire progresser le développement de l’Afrique. Et si nous pouvons y contribuer, comme le fait par exemple la Deutsche Welle qui jouit d’une excellente réputation en Afrique, alors nous faisons du bon travail. »

En cinq années de présidence, Horst Köhler aura donc réussi à rehausser la place de l’Afrique dans la politique allemande.