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Benoît XVI publie son encyclique sociale « Caritas in veritate »

Aude Gensbittel / Anne-Julie Martin8 juillet 2009

A la Une des journaux allemands : l’encyclique sociale publiée par le pape à la veille du sommet du G8. Benoît XVI appelle à créer une « autorité politique mondiale » pour mieux réguler l’économie.

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Le pape Benoît XVI signe l'encyclique « Caritas in veritate », l'amour dans la vérité.Image : picture alliance/dpa

Le pape Benoît XVI a raison quand il écrit qu'il ne suffit pas de changer quelques détails à la politique économique et financière, estime la Süddeutsche Zeitung. Selon lui, à l'heure de la mondialisation, il faut au contraire une culture globale de l'amour et de la solidarité, et le style de vie égoïste des riches doit changer le plus vite possible. Si les Chrétiens ne le disent pas, qui le fera ? Mais le problème, pour le journal, est que Benoît XVI n'a aucun sens des réalités de notre temps. Les limites de ce pape apolitique deviennent de plus en plus visibles. Qu'il s'agisse de son discours de Ratisbonne ou de l'affaire de la Fraternité Saint Pie X. Ou encore d'aujourd'hui, où un texte consacré aux nouveaux problèmes du monde aurait été nécessaire et non pas une piètre reprise de ce qui a déjà été dit.


Papst Benedict XVI
Le pape Benoît XVIImage : AP

Pour le journal alternatif die Tageszeitung, il manque à l'encyclique de Benoît XVI la fureur de son prédécesseur Jean-Paul II, qui pouvait pester contre le capitalisme comme aucun pape avant lui. Mais cela fait tout de même du bien quand quelqu'un fait les louanges des syndicats et exige des droits internationaux pour les travailleurs. Son idée de créer une « véritable autorité politique mondiale » possédant des « pouvoirs effectifs » pour « assurer à chacun la sécurité, la justice et le respect des droits » est par contre beaucoup trop vague et il serait facile de la détourner.


Die Welt se penche de son côté sur les violences qui se poursuivent en Chine. Environ un an après les émeutes sanglantes au Tibet, la même tragédie se répète au Xinjiang, en plus violent et avec des affrontements directs entre les grands groupes de population. La haine entre les ethnies et la longue répression des Ouïghours ne suffisent pas à elles seules à expliquer ce phénomène. Pas plus que les théories de conspiration avancées par les autorités de la région, qui voient là l'œuvre des Ouïghours en exil. Du fait de leur arrogance, les dirigeants chinois sont incapables de dialoguer, que ce soit avec le Dalaï lama ou avec les minorités. Le récent soulèvement est une leçon amère pour Pékin : sa politique développée il y a neuf ans qui consistait à miser uniquement sur l'essor économique dans les provinces reculées de l'ouest était loin d'être suffisante.

China Protest
Femmes ouïghoures dont les maris ont été arrêtés par les forces de sécurité chinoises après les troubles de dimanche dans la ville d'Urumqi au Xinjiang.Image : AP