Barack Obama soutient les réformes en Birmanie
19 novembre 2012Obama a été reçu par la chef de l'opposition et Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi dans sa résidence de Rangoun. Il a également rencontré le président birman, l'ancien général Thein Sein. Aux deux personnalités, Obama a affirmé soutenir la série de réformes en cours dans le pays.
Le gouvernement militaire n'existe plus depuis mars dernier. Aussi, à l'occasion de la visite d'Obama, 44 prisonniers politiques ont été libérés. La libération de centaines d'autres prisonniers est également prévue, de même que des négociations avec les groupes rebelles des minorités ethniques.
Les dangers d'une transition
Concernant ces reformes, Aung San Suu Kyi, aujourd'hui députée, appelle à la prudence. Car dit-elle, «Le moment le plus difficile dans une transition, c'est quand on pense que le succès est en vue. »
Quant à Barack Obama, il a réaffirmé son soutien à l'ouverture politique et économique de la Birmanie:
« L'une des chose que nous avons apprises, c'est que dans le monde, les changements peuvent advenir très rapidement si ce qui se passe dans un pays est mis sous le feu des projecteurs et si les citoyens de ce pays savent que leurs exigences sont connues du reste du monde. L'une des choses que nous pouvons faire en tant que communauté internationale est de montrer aux Birmans que nous sommes attentifs à leurs préoccupations, que nous les écoutons. »
Une aide de 170 millions de dollars
Les Birmans attendent beaucoup de la visite d'Obama, en particulier en ce qui concerne le développement économique. Ko Su, un habitant de Rangoon, l'ancienne capitale de la Birmanie:
«Il ya déjà des progrès en matière de droits humains. Ce que nous désirons maintenant, c'est le développement économique. J'espère qu'Obama va nous aider autant que possible dans ce domaine. »
Depuis 1990, les États-Unis avaient imposé des sanctions économiques contre le gouvernement militaire birman. Ces derniers mois, la quasi-totalité d'entre elles ont été levées.
Lors de sa visite, Obama a annoncé un prêt de 170 millions de dollars à la Birmanie. Ce prêt réparti sur deux ans, va servir aux renforcements des institutions démocratiques.
Outre cela, l'Agence américaine pour le développement international (USAID) va rouvrir ses portes et cela après des années de suspension liée à la répression politique dans le pays.