Avenir et vieilles querelles...
8 avril 2010Cette alliance entre grands constructeurs automobiles n'est pas une panacée pour Daimler, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais la Smart, la petite voiture de Mercedes, un concept de mobilité urbaine arrivé bien trop tôt sur le marché et qui végète depuis, pourrait connaître un nouveau boom grâce à la coopération avec Renault. De fait, les alternatives sont rares. Comme le géant allemand ne peut pas influencer la demande, il lui faut donc adapter son offre en conséquence. Les alliances sont ici une bonne réponse, à condition qu'elles soient limitées à certaines technologies et que les participations au capital soient faibles pour ne pas être pieds et poings liés dépendant du partenaire.
L'entreprise automobile universelle est née, ironise de son côté la Tageszeitung. La Smart va rouler avec un moteur électrique japonais, les Nissan bénéficieront du six cylindres de Daimler et Renault construira le nouveau fourgon de Mercedes. Mercedes devient Volkswagen. Il est vrai que tout le monde copie désormais cette stratégie de plate-forme. Peugeot, Toyota ou Citroën vendent la même voiture techniquement parlant sous des noms différents. Et les modèles Audi, Seat, Volkswagen et Skoda partagent plus de techniques identiques que leurs carrosseries différentes ne le laissent supposer. Le quotidien de Berlin revient aussi en première page sur la nouvelle révolution d'hier au Kirghizstan.
Une situation qui est due, pour la Süddeutsche Zeitung, au cocktail suivant : corruption, structures mafieuses et claniques, services secrets tout puissants, faiblesse du parlement, haine du gouvernement, fondamentalisme islamique et pauvreté générale. Seulement voilà, il y a cinq ans, lors de ce que l'on a appelé la Révolution des Tulipes dans ce pays d'Asie centrale, la situation était identique. Cette fois pourtant, la colère du peuple est plus violente : manifestations sanglantes, occupation de bâtiments gouvernementaux, milices déchaînées, état d'urgence et couvre-feu. Et les premières dizaines de morts de ce soulèvement populaire ne sont certainement pas les dernières. Le quotidien de Munich revient aussi en première page sur le nouveau traité de réduction des arsenaux nucléaires que signaient aujourd'hui Barack Obama et Dmitri Medvedev.
Pour die Welt, c'est l'occasion de souligner l'utilité de la bombe atomique. À l'époque de la Guerre Froide, c'est la bombe atomique qui a empêché les deux superpuissances de se faire la guerre. Grâce au principe « Le premier qui tire sera le second à mourir », ni Washington ni Moscou n'ont cédé à la tentation d'essayer leurs joujoux mortels. Toujours selon le journal, la peur de la destruction mutuelle a ainsi généré la paix et la stabilité pendant près de 50 ans. Vive la bombe !