Augmentation de l'aide aux pays pauvres
2 décembre 2008Organisée par les Nations Unies, la conférence a réuni pendant quatre jours dans la capitale du Qatar de nombreux chefs d'Etats et de gouvernements, ainsi que plusieurs ONG. Malgré la crise financière mondiale, ou justement à cause d'elle, les pays industrialisés ont décidé à Doha d'augmenter leur aide aux pays en développement. D'ici à 2010, cette aide passera à 130 milliards de dollars par an, et d'ici à 2015, elle représentera 0,7% du Produit Intérieur Brut. A partir de 2010, l'Afrique recevra à elle seule 25 milliards de dollars par an. Un effort supplémentaire qui, selon la ministre allemande de la Coopération et du Développement Heidemarie Wieczorek-Zeul, ne devrait pas poser de problème aux pays riches :
« Si le monde est capable de consacrer plusieurs centaines de milliards pour soutenir les marchés financiers, alors il doit bien être possible de mobiliser une somme bien inférieure pour lutter contre la pauvreté, la faim, le chômage et le changement climatique. »
La ministre allemande a par ailleurs assuré lors de la conférence que l'Allemagne respecterait son engagement de consacrer à l'aide au développement 0,7% de son Produit Intérieur Brut en 2015.
« Le président français Nicolas Sarkoy a réitéré cet engagement pour l'ensemble de l'Union Européenne. C'est aussi dans les fondements de notre coalition entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates. Et cela va dans le sens de ce que nous avons déclaré lors de la conférence : c'est aussi dans notre propre intérêt d'éviter que le monde soit frappé par une énorme récession économique. »
Autre décision prise à Doha : une conférence au plus haut niveau consacrée à l'aide au développement se tiendra l'année prochaine avant le prochain sommet du G20 sur la crise financière mondiale le 2 avril à Londres. La réorganisation des institutions multilatérales, comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, y sera notamment évoquée, en présence de représentants des pays en développement.