Arrêt(s) de cour...
4 mars 2009Un jugement qui fait sens, estime la Süddeutsche Zeitung. Sans interdire par principe l'ordinateur dans l'isoloir, cet arrêt lui impose toutefois des limites strictes : la transparence du vote et la possibilité pour le citoyen lambda de pouvoir contrôler le vote sans devoir posséder de connaissances particulières.
Pour la Tageszeitung, de Berlin, dont la Une est par ailleurs consacrée à la tentative des Ministres de la Culture des Länder de rayer, par un tour de passe-passe, les écoliers en difficulté des statistiques de l'échec scolaire, l'arrêt de la Cour de Karlsruhe signifie le retour au crayon et au papier pour les prochains scrutins de 2009.
Un avis que ne partage pas die Welt. Ce qu'exige la Cour Constitutionnelle c'est ce que l'on connaît déjà de la caisse de l'épicerie du coin : une documentation du processus permettant un contrôle aisé à posteriori. L'autre aspect soulevé par les attendus du jugement est le manque de volontaires pour assurer le bon déroulement des scrutins lors des votes. Triste bilan pour une démocratie lorsque ses citoyens ne sont même pas prêts à lui sacrifier un dimanche par an. Sous la photo en Une de l'effondrement du bâtiment des archives de la ville de Cologne, le quotidien revient, comme ses confrères, sur la très rapide condamnation d'un tribunal autrichien pour homicide involontaire du Ministre-Président de Thuringe.
Ce qui pousse la Frankfurter Rundschau à cette remarque : s'il est compréhensible que le responsable de la mort tragique d'une autre personne veuille refermer au plus vite ce douloureux dossier, on peut se demander si l'agenda politique de la CDU a dicté la diligence de la justice autrichienne. Plus les élections de l'été prochain approchent, plus une procédure judiciaire encore en cours aurait une influence funeste. Ici, Dieter Althaus a agit, comme en politique, avec adresse stratégique et nerfs d'acier. C'est pour cela justement qu'il se disqualifie pour un retour en politique.
Egalement en Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung : la main tendue par Obama à Medvedev. Washington propose une « bonne affaire» à Moscou, acceptant dans certaines conditions de renoncer au bouclier antimissiles au bénéfice d'une collaboration russo-américaine pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Seulement, il y a un « mais ». Tant que Téhéran négocie dans le cadre des Nations-Unies, Pékin a encore son mot à dire. Et L'Amérique doit également tenir compte de ses alliés en Europe que sont la Pologne et la République tchèque. Plus facile à dire qu'à faire.