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Les "discours de haine" ciblés par Amnesty international

Benjamin Abbo
22 février 2018

Amnesty International publie aujourd’hui (22.02.18) son rapport annuel 2017-2018 qui dresse l’état des lieux des droits humains, avec une attention spéciale accordée aux "discours de haine" de certains chefs d’Etat.

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Illustration Hasssprache
Image : DW/S. Didszuweit

"Les discours ont été transformés en politique hostile aux droits humains" (Cecile Coudriou)

Amnesty International dénonce les discours politiques qui alimentent la peur et la division, notamment lors des campagnes électorales. L'ONG cite aussi des dirigeants particulièrement répressifs envers la presse ou les militants des droits de l'Homme.

Varsovie et Moscou dans le viseur de l'Ong

En Pologne, par exemple, le président a "renforcé son emprise sur le pouvoir judiciaire, les ONG et les médias". En Russie, "la répression exercée par Vladimir Poutine contre la liberté de parole ne s’est guère calmée, et les autorités ont arrêté plusieurs centaines de manifestants pacifiques".

Elena Milashina, Elena Milashina, journaliste russe de Novaïa Gazeta
Elena Milashina, journaliste russe de Novaïa GazetaImage : DW/Y.Vishnevetskaya

Donald Trump est aussi épinglé, pour avoir pris plusieurs "mesures de lutte contre l'immigration qui menaçaient la sécurité des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile", mais aussi pour avoir bafoué le droit des femmes ou encore avoir " publiquement soutenu la torture". 
 

Amnesty International dénonce la répression des dissidents politiques en marge des élections du mois d'août au Kenya. En Libye, l'ONG déplore le "vide gouvernemental" qui a permis la pratique, notamment, de l'esclavage de migrants. Autres pays dont les autorités sont citées pour ne pas respecter les droits humains : l’Irak, le Soudan du Sud, la Syrie ou le Yémen, par exemple.

 

Le cas de l'Allemagne

Trois pages sur les 489 que contient le rapport sont consacrées à l'Allemagne. Ammesty International salue l'autorisation du mariage homosexuel en 2017, mais elle critique les nouvelles mesures préventives prises au nom de la lutte antiterroriste ainsi que certaines expulsions de demandeurs d'asile déboutés, en direction de pays dangereux, comme l'Afghanistan. 

Amnesty International dénonce également dans son rapport l’autorisation des transferts d’armes à destination de gouvernements qui risquent de les utiliser contre des civils ou  pour commettre de graves violations du droit international.