Des lycées de Soweto ont planté un jardin potager pour alimenter la cuisine de l’école et aider les élèves, comme Mpele Mabusang, dont la maman n’a plus de travail. "Son business ne marche plus et on n’a pas toujours assez à manger."
Flambée des prix
La hausse mondiale des prix a frappé durement les 20 à 35 % de Sud-Africainsdémunis, qui ne mangeaient déjà pas à leur faim l’an dernier. Ntosh Ntlokwana de l’Institut Charlotte Maxeke qui a planté plusieurs potagers scolaires.
"On sait que le cout de la vie est devenu très élevé. Si des jeunes peuvent s’attaquer à cela et planter de quoi se nourrir, nous pensons que cela va les encourager à résoudre d’autres problèmes de leur vie."
Un message entendu par Nkosana Radebe. "Jamais je n’aurais pensé que l’agriculture peut offrir des opportunités des jeunes qui vivent en ville. Car, maintenant, on peut faire de l’agriculture urbaine et j’ai moi-même commencé. Mes carottes, patates et tomates poussent très bien. Je suis très fier. Comme jeune de 18 ans, je n’aurais jamais penser faire cela."
L’agriculture urbaine reste toutefois peu développée en Afrique du sud
Dans les villes, peu de jeunes sont attirés par ce secteur, malgré les opportunités d’emploi, comme l’explique Precious Greely, de l’ONG hollandaise Solidaridad, qui soutient les petits fermiers en Afrique australe.
"Le secteur de l'agriculture n'est pas l'un de ceux qui attirent facilement les jeunes, car il est considéré comme exigeant en travail manuel et pas assez cool. Cependant, ce secteur a une forte demande dans les secteurs clés suivants : l'agriculture commerciale, qui est essentielle dans la lutte contre la pauvreté, il y a également un potentiel dans la transformation des aliments et les petites entreprises. En raison du grand nombre de diplômés au chômage, il y a aussi une forte demande pour que les jeunes soient coachés et encadrés pour les amener à s’intéresser à l’agriculture. Il faut faire un énorme travail de conscientisation à accomplir pour amener les jeunes à s’intéresser à ce secteur."
Limbro Chauke a grandi dans le township d’Alexandra à Johannesburg. Elle n’a aucune expérience dans ce domaine et pourtant, elle a décidé de commencer, cette année, une licence d'agriculture à l'université de l'État libre.
"Le secteur agricole offre des emplois et des possibilités de carrière illimités. Les diplômés sont très demandés pour effectuer davantage de recherches agricoles afin d'améliorer le développement de secteur. En raison de l'amour que j'ai pour la nature, les plantes et les animaux, j'ai décidé sans hésiter d'étudier l'agriculture. Les enfants qui ont grandi dans des fermes sont en majorité des Blancs, car en Afrique du Sud, ils possèdent plus de 70 % des fermes, alors que les personnes de couleur représentent 90 % de la population. Les enfants qui ont grandi dans les townships comme moi, ne savent rien de l'agriculture. Nous pensons qu’elle est réservée aux Blancs, ce qui est totalement faux. Un autre problème est aussi que le secteur agricole est très masculin. Nous devrions mieux encourager les femmes qui pensent qu'elles ne sont pas capables d'étudier l'agriculture."
La petite agriculture a été négligée dans le pays
Dans beaucoup de villages, les adultes sont partis travailler en villes et moins de 30 % des terres arables dans les anciens bantoustans, les terres réservées aux noires, sont cultivées.
Le potentiel de développement est important même si l’accès au capital est le principal obstacle à la réussite des jeunes fermiers noirs Nichole Mpela a aussi grandi dans un township de Johannesburget commencé une formation en agriculture.
Elle a déjà planté des épinards et des betteraves chez sa grand-mère dans le Limpopo."La raison pour laquelle j'étudie le contrôle des nuisibles dans l'agriculture est que cette filière est peu connue. Il y a beaucoup d'opportunités parce que peu de gens le font. Les jeunes ne prennent pas l'agriculture au sérieux, car ils n'ont pas beaucoup d'information à son sujet. En tant que jeune fille qui possède une ferme, ce qui est très rare parmi les Noires, je veux inspirer les jeunes à faire de l'agriculture, car dans les années à venir, la technologie sera gagnante."
Le secteur agricole vit une révolution technologiques, notamment grâce à l’utilisation de drones. Il a besoin de diplômés en informatique, d'hydrologues et de nombreux spécialistes. Un message à faire passer auprès des jeunes.