2009, l'Europe et l'immigration
28 décembre 2009Au cours de cette anée 2009, nous avons bien entendu beaucoup parlé d’Allemagne. Avec la question notamment des réfugiés. Le Land de Bavière est ainsi le seul d'Allemagne à imposer aux réfugiés de vivre dans des centres fermés pendant la durée de leur procédure de demande d’asile. Certaines associations militent pour fermer ces centres et proposent d’accueillir les demandeurs d’asile dans des appartements privés.
Isabelle Hartmann avait rencontré en juillet Ahmadou Dipama qui a la chance d’avoir désormais une chambre à lui à Munich.
Et puis il y a un autre pays dont nous avons beaucoup parlé en 2009 : c’est l’Italie. A cause notamment des immigrés clandestins qui sont interceptés en mer Méditerranée et renvoyés en Lybie. L’ironie de l’histoire tient au fait que le gouvernement italien n’aime peut-être pas les étrangers mais la démographie de l’Italie en est dépendante. Ainsi, les immigrés contribuent à hauteur de 10% des naissances dans le pays.
Thomas Chabolle, notre correspondant à Rome, avait rencontré en octobre Susanne Dicon, d’origine congolaise. Elle est gynécologue à l’hôpital San Gallicano de Rome.
Et puis la fin de l’année 2009 s’est focalisée sur un pays qui cultive pourtant sa discrétion : la Suisse. Après que la population ait interdit par référendum la construction des minarets.
Notre correspondante Marion Moussadek avait alors rencontré Hafid Ouardiri, il est l’ancien porte-parole de la mosquée de Genève et président de la Fondation de l’Entre-Connaissance.
L’Europe s’est construite sur la paix
L’Europe a bâtit la paix à la fin de la seconde guerre mondiale, elle s’est construite sur la réconciliation franco-allemande et a réussi, après la chute du Mur, à intégrer dix pays de l’ancien bloc de l’est. Cette Europe donc est-elle en mesure d’affronter les défis actuels que sont la crise économique et l’intégration des populations étrangères ?
C’est la question que nous avons posée à l’eurodéputé Joseph Daul. Il est président du parti conservateur au Parlement européen.
Le mur anti-Roms
Les étrangers ne sont pas les seuls à subir des discriminations. Des populations européennes de souche comme les Roms en subissent aussi de très graves. Il y a dix ans, un mur dressé dans une ville tchèque pour séparer le quartier rom d'un quartier non-rom avait provoqué un scandale international. Aujourd'hui, c'est en Slovaquie que l'histoire se répète, à Ostrovany, un village de 1700 habitants situé à l'Est de ce pays entré dans l'Union européenne en 2004. Un village, deux communautés, et désormais un mur entre les deux.
Un reportage d'Alexis Rosenzweig.
Auteur : Jean-Michel Bos
Redaction : Frejus Quenum