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Visite de Nouri al-Maliki à Berlin

Nicolas Ropert22 juillet 2008

Le premier ministre irakien rencontre la chancelière allemande Angela Merkel. Au programme: l'avenir de l'Irak, avenir politique mais aussi avenir économique. L'Allemagne découvre-t-elle un partenaire économique?

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Le premier ministre irakien Nouri al-MalikiImage : picture-alliance/ dpa

En fait, l'Allemagne redécouvre un partenaire. L'Irak a longtemps était friand de produits allemands. Dans les années 80, les échanges entre les deux pays atteignaient les 4 milliards d'euros par an. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé en dessous des 400 millions. Mais la tendance commence lentement à s'inverser.

La visite de Nouri al-Maliki aujourd'hui en est la preuve, d'autant plus qu'elle vient s'ajouter à d'autres rencontres bilatérales.

La semaine dernière, le ministre de l'économie allemande s'était rendu en Irak pour parler de l'industrie pétrolière. Le pays posséde les troisièmes réserves les plus importantes d'or noir au monde mais n'exploite qu'une faible part de cette manne. Naturellement, les investisseurs allemands sont donc très attentifs aux nouveaux marchés qui pourraient s'ouvrir.

Fünf Jahre Irak Krieg Foto von 2004
Image : AP

« Dans un futur proche, nous voulons que l'Irak représente à nouveau 4 milliards d'euros, comme au bon vieux temps », a lancé Eckart von Unger, de la fédération allemande de l'industrie, le BDI. Les entreprises allemandes s'imaginent bien reconstruire le pays, elles possèdent en tout cas les compétences techniques nécessaires. Nouri al-Maliki espère que les groupes allemands s'engageront davantage : « Nous avons un pays à reconstruire et les Allemands sont connus pour la qualité de leur travail et leur efficacité », confiait le premier ministre irakien.

Cependant peu d'entreprises allemandes ont déjà franchi le cap. Wintershall, filiale du géant de la chimie BASF est l'une des rares à l'avoir fait, la principale hésitation évoquée étant les risques liés à l'insécurité de ce pays multiconfessionnel.

Pour renouer de véritable liens commerciaux tout en assurant la sécurité de ses ressortissants, les autorités allemandes n'ont qu'un conseil : inciter les entreprises à s'installer dans les régions les plus sûres, comme le Nord, pour montrer l'exemple aux autres territoires, et ensuite pouvoir s'y implanter quand la stabilitée sera assurée.