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Un mouvement de "désobéissance" pour chasser les militaires

Rodrigue Guézodjè
9 mai 2019

Au Soudan, les leaders de la contestation menacent de lancer un mouvement national de "désobéissance". Ils accusent les généraux de chercher à retarder la transition du pouvoir à une autorité civile.  

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Sudan Khartum Demonstranten vor dem Militärhauptquartier
Image : picture-alliance/AP Photo/S. Basheer

"Les militaires ne veulent pas quitter le pouvoir" (Jacky Mamou, spécialiste du Soudan)

C'est une nouvelle étape dans les changements en cours au Soudan. Les leaders de la contestation accusent désormais les généraux de chercher à retarder la transition du pouvoir à une autorité civile et menancent de lancer un mouvement national de "désobéissance civile".

La question de la charia pour la réforme des lois soudanaises est en effet venue s'ajouter aux nombreux sujets sur lesquels les leaders de la contestation et ceux du Conseil militaire de transition ne parviennent pas à s’accorder.  La réaction des chefs de la contestation est légitime aux yeux du président du Collectif "Urgence Darfour". 

Jacky Mamou, qui s'exprimait dans la matinale info de la DW ce jeudi 9 mai, estime que la situation pourrait même prendre d'autres tournures. Vous pouvez l'écoutez en cliquant sur l'image ci-dessus.

Appel des Etats-Unis

Les Etats-Unis ont exhorté les chefs militaires soudanais à parvenir à un accord avec les manifestants. Le numéro deux du département d'Etat américain, John Sullivan, s'est entretenu au téléphone avec le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Conseil militaire de transition après la chute du président Omar el-Béchir. Il a souligné le soutien américain aux "aspirations du peuple soudanais à un avenir libre, démocratique et prospère", a rapporté la diplomatie américaine.

John Sullivan a demandé au chef militaire "d'aller rapidement vers un gouvernement intérimaire dirigé par des civils" et à trouver un accord avec les meneurs de la contestation réunis au sein de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC). Il a également appelé au "respect des droits humains" et à "autoriser les protestations pacifiques", a expliqué la porte-parole du département d'Etat Morgan Ortagus dans un communiqué.

Avec l'AFP