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La Banque mondiale suspend son financement à Inga III

Bob Barry29 juillet 2016

En République Démocratique du Congo, la Banque mondiale a annoncé son retrait du projet hydroélectrique Inga III. Au Nigeria, des femmes victimes de Boko Haram retournent à Yola. Deux thèmes en Une de l'Afropresse.

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Wasserkraftwerk am Kongo
Image : picture alliance / dpa

"Le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique est au bord de l’échec", écrit die Tageszeitung. Selon le quotidien berlinois, le projet Inga III, qui avait pour objectif de fournir du courant électrique à la moitié des pays d’Afrique vient de connaître un coup d’arrêt. L’un des principaux bailleurs de fonds - à savoir la Banque mondiale, s’est brusquement retiré du projet. Pourtant selon la taz, en mars 2014, l'institution financière avait approuvé un don de 73,1 millions de dollars, dont plus de la moitié était destinée directement à ce projet implanté à environ 250 km à l’Ouest de Kinshasa.

Environ six pourcents du montant déboursés par la Banque mondiale

Kongo Fluss Fischer
Un habitant de Kinshasa au bord du fleuve CongoImage : Getty Images/AFP/F. Scoppa

En gestation depuis de nombreuses années, le projet avait séduit l'Afrique du Sud. Selon le quotidien berlinois, la taz, en octobre dernier, Pretoria et Kinshasa avaient même fait part de leur volonté d'accélérer la construction de ce barrage. Son coût total est estimé à 12 milliards de dollars. Mais beaucoup d'observateurs remettent en cause le projet pour son coût très élevé, dans un pays connu pour sa corruption endémique. De plus, des milliers d'hectares de terres seraient immergés, ce qui nuirait gravement à la biodiversité et aux écosystèmes locaux. Enfin, la suspension de l'aide promise par la Banque mondiale pourrait mettre à l'eau le gigantesque projet, conclut la taz.

Le retour des femmes enlevées par Boko Haram.

Nigeria Soldaten an einem Checkpoint in Gwoza
Une femme entourée de soldats à un point de contrôleImage : picture-alliance/AP Photo/L. Oyekanmi

C'est l'histoire de ces nombreuses femmes et jeunes filles qui sont sorties des griffes du groupe islamiste nigérian. Selon le journal Die Zeit, un nombre important de ces femmes a commencé à regagner Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa. Toujours selon Die Zeit, pour l'instant, c'est en petit groupe qu'elles y retournent. Depuis la publication des premiers reportages sur ces femmes victimes de la barbarie de Boko Haram par le journal Die Zeit, plus de 50.000 euros ont été offerts par des lecteurs pour les assister. C'est l'une des raisons qui ont poussé une équipe du journal à retourner sur place, pour vérifier si le don bénéficie effectivement aux femmes de Yola.