RDC : un verdict qui "préoccupe" Amnesty International
9 août 2024Le verdict dans le procès de Corneille Nangaa et de la rébellion du M23 fait planer le spectre d'exécutions sommaires dans un pays où l'indépendance de la justice est fortement critiquée.
Même si depuis 2003 la peine capitale n'a pas été appliquée, la levée du moratoire en mars dernier sur l'exécution de la peine capitale, dans un contexte de guerre dans l'est du pays, inquiète les organisations de défense des droits humains.
Hier, le ministre de la Justice Constant Mutamba a martelé que la peine de mort serait "appliquée".
Pour Jean-Mobert Senga, d'Amnesty International, la situation est préoccupante.
"Le fait même que la justice militaire ait prononcé des peines de mort est quelque chose de préoccupant pour nous. Le fait que ce procès ce soit tenu en l'espace de deux semaines dans les circonstances qu'on connait tous, avec beaucoup de pression politique... cela est alarmant", explique-t-il au micro de la DW.
Il s'inquiète aussi de l'état de la coopération judiciaire en RDC.
Cliquez sur le lien audio suivant pour écouter Jean-Mobert Senga, d'Amnesty international.