La mort du général Delphin Kahimbi, chef d’état-major adjoint des forces armées congolaises et chef des renseignements militaires a suscité de vives réactions en RDC. Réactions d’abord au regard des états de service de ce haut gradé de l’armée. Mais aussi à cause de l’incertitude qui plane toujours sur les circonstances exactes de son décès.
Nommé sous le règne de l'ancien président Joseph Kabila, Delphin Kahimbi était l'un des douze officiels congolais toujours sous sanctions européennes pour atteintes aux droits de l'homme dans les dernières années de l'ancien régime (2015-2018). Sa disparition a ravivé les suspicions entre les alliés: le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (CACH).
Apaisement
L'ancien président Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi se sont rencontrés le 12 mars 2020. Selon des membres de leur entourage, les deux hommes ont abordé les sujets qui font polémique et qui grippent le bon fonctionnement de leur coalition.
À la veille de l’ouverture de la session parlementaire de mars, ils auraient convenu d’apaiser les esprits surchauffés de leurs partisans, pour espérer faire baisser la tension.
Nous reviendrons au cours de cette émission sur la mort mystérieuse du général Delphin Kahimbi et surtout sur les relations quelque peu tendues entre les deux alliés : FCC et CACH. Nos invités :
-Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du MLC, le Mouvement de libération du Congo de l’ancien vice-président et chef rebelle Jean-Pierre Bemba Gombo.
- Paul Deutschmann, journaliste à Africa Intelligence.
-Et Me Peter Kazadi, avocat, ancien conseiller juridique de feu Etienne Tshisekedi, puis directeur de cabinet adjoint du fils Felix Tshisekedi, jusqu’à son élection à la tête du pays à l’issue de la présidentielle de fin décembre 2018. Actuellement député provincial de la ville de Kinshasa.
Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter l’intégralité du débat animé par Eric Topona.