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RCA, la sécurisation se fait attendre

Konstanze von Kotze (avec Afp, Reuters, Dpa)5 janvier 2014

Le 5 décembre, la France lançait l'opération Sangaris pour sécuriser la Centrafrique. Un mois plus tard, la situation est toujours critique et les violences rendent le travail des humanitaires de plus en plus difficile.

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L'armée française épaule la Misca qui devrait bientôt pouvoir compter sur un contingent rwandais pour grossir ses rangsImage : Fred Dufour/AFP/Getty Images

Un mois après le lancement de l'opération Sangaris censée restaurer la sécurité en République centrafricaine, la population s'impatiente et la tension monte. Pour le moment, les 1.600 soldats venus appuyer les militaires africains de la Misca peinent à enrayer le cycle des violences. Depuis le début de l'intervention française, le 5 décembre, les affrontements entre milices chrétiennes anti-balakas et ex-rebelles de la Séléka ont fait plus d'un millier de morts.

La priorité reste le désarmement

Entre ceux qui ne comprennent pas pourquoi Sangaris n'arrive pas à s'imposer, ceux qui souhaitent le départ des soldats français et ceux qui parlent déjà d'enlisement, Jean-Yves le Drian, ministre français de la Défense, a tenté de rassurer. En visite à Bangui jeudi, il a défendu la mission française tout en admettant qu'elle avait besoin de temps pour rétablir l'ordre dans le pays.

La priorité des priorités reste le désarmement, sans distinction, de toutes les milices et autres groupes armés et la pacification de la capitale. La tâche s'avère cependant colossale dans un pays où les armes coulent à flot depuis que l'entrée en scène de la Séléka. Dimanche matin encore, une grenade a été lancée par un homme non identifié en plein milieu du marché Kokoro de Bangui. Bilan : quatre blessés dont deux femmes et un soldat burundais de la Misca.

Bangui se vide

Zentralafrikanische Republik Elend
Dans le camp de l'aéroport de Bangui, les organisations humanitaires ont du mal à faire face aux besoins croissants des déplacésImage : Fred Dufour/AFP/Getty Images

Depuis le coup d'état de la Séléka fin mars 2013, près d'un million de personnes ont fui leurs foyers en Centrafrique, selon le dernier décompte du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Le HCR précise que près de la moitié des habitants de Bangui sont parmi les déplacés. L'Onu s'inquiète par ailleurs de la déterioration des conditions de travail pour les humanitaires. Ainsi, dans le camp de déplacés de l'aéroport de Bangui, les distributions de vivres sont régulièrement ajournées en raison de l'insécurité. Rien que cette semaine, la population de ce camp a pratiquement doublé pour dépasser les 100.000 personnes.

Les ambassades africaines s'activent quant à elles pour venir en aide à leurs ressortissants. Après le Tchad, le Sénégal et le Niger, le Mali a décidé d'affréter deux vols ce dimanche pour évacuer environ 500 de ses compatriotes.