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Baisse de mortalité chez les moins de 5 ans selon l’Onu

13 mars 2024

Moins de cinq millions d'enfants de moins de cinq ans sont décédés en 2022, un plus bas historique selon un nouveau rapport de l'Onu.

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Des enfants buvant du lait offert par l'Unicef dans un village en Somalie.
Au total, 162 millions d'enfants de moins de 5 ans sont morts depuis 2000, dont 72 millions le premier mois après leur naissance.Image : Michael Gottschalk/photothek/picture alliance

Le rapport a été publié par l'Organisation des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, et la Banque mondiale.

 La nouvelle estimation de 4,9 millions de décès en 2022 représente une baisse de 51 % depuis 2000 et de 62 % depuis 1990. Des chiffres qui, comme chaque année, s'accompagnent d'une certaine marge d'erreur.

"Il y a beaucoup de bonnes nouvelles ici. Et c'est historique car, pour la première fois, nous sommes passés sous la barre des cinq millions de décès d'enfants de moins de cinq ans. Nous en sommes désormais au chiffre historique de 4,9 millions", a déclaré Helga Fogstad, responsable des questions de santé à l'Unicef, en charge de ce rapport.

Les principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans, selon l'Unicef, sont la pneumonie, les complications à la naissance et au cours des premiers mois de vie, ainsi que les infections et le paludisme.

Des progrès notables

Des enfants participant à un cours de Capoeira à Goma en RDC
Des enfants participant à un cours de Capoeira à Goma en RDC. Derrière ces chiffres encourageants, il y a les histoires de sages-femmes et de personnels de santé qualifiés qui aident les mères à accoucher en toute sécurité, qui vaccinent et protègent les enfants contre des maladies mortelle selon l'Onu.Image : DW/F. Forner

Les progrès sont particulièrement notables dans quelques pays en développement, à savoir le Cambodge, le Malawi, le Rwanda ou encore la République démocratique du Congo, où la mortalité infantile a chuté de plus de 75% depuis 2000.

"Il y a des mesures qui sont prises comme la distribution des moustiquaires contre les moustiques, vecteurs de la malaria, la disponibilité des vaccins contre des maladies qui pourraient causer le décès des enfants. Mais ça dépend des zones. Dans la partie Est du pays, les enfants continuent de mourir à cause de la guerre", a expliqué Pierre Ntambo, chargé de plaidoyer à l'ONG Bumi, spécialisée dans la protection de l'enfance à Lubumbashi, en RDC.

Des signes inquiétants

Malgré la baisse de mortalité chez les moins de 5 ans, des signes inquiétants sont toujours là. Ainsi, dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne, les progrès ont ralenti entre 2000 et 2015.

C’est pourquoi Helga Fogstad de l’Unicef estime que les progrès constatés dans le rapport sont encore insuffisants : "Ce n'est toujours pas une bonne nouvelle sur tous les plans. Il y a encore 4,9 millions d’enfants qui meurent de causes évitables. Ils meurent parce qu'il n'y a pas assez de volonté politique et parce qu'on ne se concentre pas assez sur leur vie."

Un enfant né dans un des pays avec un taux de mortalité infantile élevé, comme au Tchad, au Niger ou en Somalie, a 80 fois plus de risque de mourir avant de fêter ses cinq ans qu'un enfant né dans un des pays les mieux lotis, comme le Japon ou la Suède, avec moins de 2,5 décès pour 1.000.

Quant aux pays avec des taux de mortalité infantile élevé, ils enregistrent plus de 100 morts avant cinq ans pour 1.000 naissances.