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Régime d'exception en Centrafrique

Fréjus Quenum26 mars 2013

Michel Djotodia tente d'asseoir son autorité sur la Centrafrique. Il a décidé de suspendre la Constitution et de dissoudre le Parlement et le gouvernement. Mais des divisions internes risquent-t-elles d'éclater bientôt ?

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Les institutions centrafricaines sont dissoutes
Les institutions centrafricaines sont dissoutesImage : Reuters

Pendant que le chef de la coalition Séléka, autoproclamé président de la Centrafrique, tente d'installer son autorité, de nombreux actes de pillages sont signalés à Bangui la capitale. Le Haut-représentant du Comité international de la Croix-Rouge, Georgios Georgantas, a indiqué à l'Agence France Presse qu'il y avait un nombre important de blessés et de morts dans les rues.

Un soldat de la FOMAC, la Force armée de l'Afrique centrale, intervenant sous couvert d'anonymat, confie que des pillages sont organisés partout et que la situation est difficile à contrôler. Un désordre que les patrouilles mixtes composées de la FOMAC et des combattants de la Séléka n'arrivent visiblement pas à stopper.

Deux jours après la révolution de palais, la Centrafrique est un pays à terre et il faudra sans doute encore des jours pour voir clair dans la situation.

Régime d'exception

François Bozizé, actuellement au Cameroun, va probablement trouver une autre destination
François Bozizé, actuellement au Cameroun, va probablement trouver une autre destinationImage : AFP/Getty Images

Dans une allocution lundi soir à Bangui, Michel Djotodia a annoncé la suspension de la Constitution du pays. Il a également annoncé la dissolution du Parlement et du gouvernement. Mais on sait que le Premier ministre de transition issu des accords de paix de Libreville, Nicolas Tiangaye, devrait rester à son poste et former un nouveau cabinet.

Pourquoi Michel Djotodia a-t-il pris ces mesures ? Selon le politologue gabonais Wenceslas Mamboundou, le chef de la Séléka n'a d'autre choix que de prendre ces dispositions pour affirmer sa position de chef de l'État et établir le rapport de force politique.

Le spectre d'un contre-coup d'État

D'après certaines informations, la Centrafrique n'est pas à l'abri d'un contre-coup d'État. Le site d'informations en ligne "Afrik.com" relaie à ce sujet les déclarations du chef rebelle François Nelson N'Djadder, président de la rébellion des Forces révolutionnaires pour la démocratie, précédemment membre de la Séléka.

Ce leader rebelle refuse la décision de Michel Djotodia de passer trois ans au pouvoir avant des élections et menace de mener un nouveau coup d'État dans les jours à venir.

Retrouvez ci-dessous, le point de la situation en Centrafrique à 12:00 TU.

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